Une rencontre historique a eu lieu vendredi 12 février à La Havane. Le pape François, qui a été accueilli par Raul Castro à l'aéroport, s'est entretenu pendant deux heures avec le patriarche orthodoxe russe Kirill, le patriarcat orthodoxe le plus puissant (130 millions des 250 millions de fidèles). Une première depuis le schisme de 1054 qui a divisé la chrétienté. Jean-Marie Guénois, journaliste au Figaro, suit la tournée du pape François en Amérique centrale. L'avenir des chrétiens d'Orient était au "cœur de ce rendez-vous", selon le journaliste. Les deux chefs religieux sont sortis de leur réserve pour entrer sur le terrain politique. Ils demandent que la Communauté internationale arrête ce qu'ils ont appelé l'extermination des chrétiens de terre sainte."
Attention à ce que cette guerre mondiale par morceaux ne se transforme pas en guerre mondiale tout court
Pape François
Pour les deux chefs religieux, la première des clés pour juguler le conflit est la diplomatie. "Ils demandent que les différentes parties se réunissent autour d'une table de négociations. Ils parlent d'action urgente. Ils souhaitent aussi que la Communauté internationale procède avec prudence. De façon à ce qu'une nouvelle guerre mondiale ne se produise pas. Dans l'avion, le pape a repris cette fameuse phrase de la "guerre mondiale par morceaux". Il a dit : "Attention à ce que cette guerre mondiale par morceaux ne se transforme pas en guerre mondiale tout court."
Après cet échange, une réunification entre les orthodoxes et les non orthodoxes de la chrétienté est-elle envisageable ? "Ça c'est une grande question. Le problème, c'est que les orthodoxes eux-mêmes sont très divisés. Il va y avoir au mois de juin un concile panorthodoxe à Chypre : c'est la première fois que l'Église orthodoxe arrive à négocier ensemble. De cette réunion pourra sortir les pistes d'un rapprochement avec l'Église catholique. Et derrière un progrès pour l'unité des chrétiens qui est aussi un élément décisif pour les chrétiens de terre sainte."
Beaucoup d'observateurs estiment que Vladimir Poutine, le président russe, est derrière l'organisation de cette rencontre. "Il y a un intérêt géopolitique évident pour la Russie pour l'aider à la sortir d'un certain isolement dans lequel elle se trouve avec son intervention en Syrie en faveur du régime actuel (de Bachar Al-Assad, ndlr)."
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