Aujourd’hui, si on ne veut pas prendre d’alcool à l’apéro, le chois se porte généralement sur de l’eau, des sodas et des jus de fruits. Il existe cependant de nouvelles boissons imitant le vin, la bière et les spiritueux.
Ces boissons ne sont pas totalement dépourvues d'alcool. Selon la réglementation, les bières dites sans alcool doivent afficher un taux d’alcool inférieur à 1,2 degré. Le vin désalcoolisé ne doit pas contenir plus de 0,5% d’alcool. Seuls les bières et les vins étiquetés 0, 00% n’en contiennent pas du tout. Tout comme les succédanés de spiritueux, les boissons inspirées du gin ou du rhum, par exemple.
Beaucoup de ces boissons contiennent donc encore un peu d’alcool. Par conséquent, elles ne conviennent pas aux personnes qui ne doivent pas en consommer du tout parce qu’elles sont enceintes, prennent des médicaments ou pour des raisons médicales.
Le vin sans alcool diffère du jus de raisin. Leur procédé de fabrication est complètement différent. Le vin dit sans alcool, c’est d’abord du vin. Il y a une fermentation alcoolique. Ensuite, on retire l’alcool du vin. Des arômes, du sucre ou du jus de raisin concentré peuvent être ajoutés. Néanmoins, le vin désalcoolisé est généralement moins calorique et moins sucré qu’un jus de raisin. Mais il peut renfermer encore un peu d’alcool.
D’un point gustatif, en choisissant des vins de qualité, on peut retrouver les parfums des cépages utilisés. Cependant le vin sans alcool peut difficilement atteindre la qualité organoleptique du vin.
Les bières sans alcool se rapprochent plus des versions alcoolisées. On peut retrouver la même saveur, avec autant de parfums. Avec les boissons sans alcool qui s’apparentent au gin, au whisky ou à la vodka, on est très loin des spiritueux car on a affaire à des macérations d’herbes dans de l’eau qui sont ensuite distillées, ou simplement à des mélanges d’arômes. Elles servent le plus souvent de base à des cocktails sobres qu’on appelle aussi mocktails, contraction de mock qui veut dire imitation en anglais et de cocktail.
Ces boissons ont l’avantage d’être moins caloriques que les versions alcoolisées. Les bières sans alcool sont moins caloriques, à condition de choisir celles dans lesquelles on n’a pas ajouter de sucre. Les vins sans alcool sont également plus légers. En revanche, dans les succédanés de spiritueux, les apports en sucre peuvent être élevés. On a donc intérêt à bien regarder les étiquettes. Et de toute façon, toutes ces boissons restent sucrées, donc à consommer avec modération.
Ces boissons peuvent aider à se détourner de l’alcool. Elles permettent de profiter d’un plaisir gustatif sans les effets négatifs de l’alcool. Ça peut être intéressant lorsqu’on doit travailler après un repas ou prendre le volant, par exemple. Ces boissons peuvent aider à garder le contrôle sur sa consommation. En revanche, on n’a pas assez de recul ni d’études pour savoir si ça peut aider les personnes alcooliques en sevrage à décrocher, ou au contraire, si cela peut les faire rechuter.
À l'inverse, certains addictologues pensent également que ces boissons peuvent inciter à consommer des boissons alcoolisées, car elles maintiennent dans une culture de l’alcoolisation. Ils estiment que leur consommation régulière pourrait inciter les jeunes notamment, à passer à l’alcool.