Vinted : le site de seconde main utilisé par 1 Français sur 3

Virage à 180 degrés : ce qui paraissait sale ou rapiécé il y a 10 ans est maintenant valorisé. Acheter d'occasion, c'est désormais prendre part à l'économie circulaire, lutter contre la surproduction et la pollution, tout en récupérant du pouvoir d'achat. Ce marché connaît une croissance exponentielle : la plupart des enseignes (Petit Bateau, La Redoute...) s'y mettent. Ils s'inspirent du succès fulgurant de la plateforme Vinted qui revendique aujourd'hui 23 millions d'utilisateurs, soit un Français sur trois.

Le revers de la médaille : de très nombreux utilisateurs de Vinted n'ont pas réduit leurs achats de vêtements neufs. C'est même plutôt l'inverse, reconnaît Marion : "On a tendance à acheter beaucoup de choses en se disant 'c'est pas grave, je vais le revendre en seconde main'. Ça ne change pas le problème de fond." 

Ami du neuf, la seconde main est, en revanche, un ennemi du social. "Tout ce qui est vendu sur ces plateformes n'est pas donné aux associations. Les gens ont désormais à tendance à vendre ce qui est de bonne qualité, et nous donner les restes", déplore Valérie Fayard, déléguée générale chez Emmaüs. Avant, pour 100 tonnes de vêtements donnés, l'association en valorisait 60 et recyclait les 40 restants. Aujourd'hui, les chiffres sont inversés.