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Viande : pourquoi il faut moins en manger

La production de viande a un impact sur le réchauffement du climat. Deux fois plus grand que le secteur aérien. RTL vous explique pourquoi il va falloir freiner notre consommation.

De la viande exposée lors d'un concours de bouchers, à Paris, le 20 février 2017. (illustration)
Crédit : MARTIN BUREAU / AFP
Virginie Garin
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Dans de nombreux sondages, les Français disent manger moins de viande et être devenus flexitariens. C'est-à-dire qu'ils en mangent moins, mais privilégient la qualité pour aller vers une alimentation plus "durable" en diversifiant davantage leur alimentation.  

Pourtant, la consommation de viande augmente. En moyenne, pour les gens qui en mangent, si vous enlevez les 2% de végétariens, les Français consomment 85 kilos de viande par an. Elle a baissé jusqu'en 2013. Elle est passée de 90 kilos à 83 kilos par an et par personne et depuis est elle remontée. Et l'augmentation concerne surtout la volaille. 

Les ventes de bœuf, de veau ou d'agneau chez le boucher continuent de baisser. La consommation de porc est assez stable. En revanche, celle de poulet, grillé, en escalope, en nuggets, ou de dinde, progresse. Car c’est de la viande, et les gens ont tendance à l’oublier. Quand on leur dit "viande", les Français pensent au steak ou au gigot. 

Quel rapport entre viande et climat ?

Le gouvernement, la Cour des comptes, les Nations-Unies, nos députés, toutes les instances qui nous dirigent nous demandent de réduire notre consommation de viande et relaient le message des scientifiques.  L’élevage représente 10% des émissions françaises de gaz à effet de serre. Après les transports, c’est ce qui contribue le plus au réchauffement du climat.

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Produire de la viande entraine des émissions de gaz. Le tracteur, qui a servi à cultiver le maïs que vont manger la vache ou le cochon, émet du CO2. Les engrais sur les cultures qui servent à nourrir les animaux émettent du protoxyde d’azote. 

On le connait moins celui-là, mais c’est un gaz à effet de serre et puis les animaux ruminants, vaches, moutons, chèvres émettent du méthane en digérant. Sur terre, il y a 24 milliards d’animaux qui sont élevés par an, 20 milliards de volailles, 1,7 milliard de bovins, des moutons, des cochons. 

Le gaz produit par tous ces animaux s'accumule au-dessus de nos têtes et forme une sorte de couche. Ils s’ajoutent aux gaz qui viennent des voitures, du chauffage, des usines. C'est cette couche qui retient la chaleur. Le soleil nous envoie ses rayons qui normalement repartent vers l'espace. Mais cette couche en retient une partie sur terre. C’est l'effet de serre.

Mais il y a viande et viande!

Certains types d'élevage contribuent beaucoup au réchauffement du climat. La volaille a un meilleur bilan carbone, si et seulement si elle est française, label rouge ou bio. Seulement voilà, l’essentiel de la volaille est importé, ce qui engendre des émissions liées au transport. Le poulet standard est nourri au soja qui vient souvent d'Amérique du Sud. Là encore, le bilan carbone n'est pas bon, car pour faire pousser le soja, là-bas, ils brulent la forêt. Donc, il faut choisir la volaille française et label rouge

Préserver l'élevage de prairie

Il y a aussi des bovins, dont l'élevage émet beaucoup moins. Ce sont les vaches qui sont élevées sur des prairies et donc qui mangent de l’herbe, les races allaitantes, limousines, charolaises, Aubrac, Salers... Les prairies sur lesquelles elles broutent sont des puits de carbone, l’herbe qui pousse mange du carbone. Le bilan carbone d’une vache élevée a l’herbe est 20 à 30% plus faible. En plus les prairies permanentes sont des réserves d’eau douce, des éponges et qui filtrent l'eau. Ce type d’élevage doit être préservé.

Il y a en France une stratégie bas-carbone, votée par les parlementaires. Elle nous demande de réduire notre consommation de 15% d’ici à 2030, et de moitié d’ici à 2050. Le but n’est pas de plus en manger, même si de plus en plus de Français deviennent végétariens, mais de réduire et de manger mieux, y compris pour sa santé. 

Les recommandations du Programme national nutrition santé sont de limiter la consommation de viande rouge à 500 g par semaine, et la charcuterie à 150 g. Donc deux bons steaks ou cuisses de poulet et cinq tranches de jambon.

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