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2 min de lecture
Une voiture électrique en train d'être rechargée, le 17 juillet 2023.
Crédit : CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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La question de l'obsolescence programmée dans l'industrie automobile a été pointée du doigt, par une association française, Halte à l'Obsolescence Programmée (HOP), ce mercredi 17 avril. Les réglementations sont de plus en plus strictes, les véhicules de plus en plus complexes et bardés de technologies : l'association attire donc l'attention sur les risques pour les consommateurs et l'environnement, liés à cette obsolescence programmée.
Paradoxalement, la première raison de l'obsolescence des voitures est une volonté de les rendre moins polluantes : certaines villes comme Paris ont interdit l'accès aux voitures les plus anciennes, ce qui a conduit "de nombreux automobilistes à se séparer d'anciens véhicules thermiques encore fonctionnels (mais polluants)", ce qui "représente un risque d'exclusion de certaines populations", souligne HOP.
Selon Laetitia Vasseur, déléguée générale et co-fondatrice de HOP : "Les politiques comme les zones à faible émission représentent un risque d'exclusion de certaines populations, et supposent un changement de motorisation pour nombre d'habitants et de travailleurs en ZFE."
L'association exprime des doutes quant à la capacité des véhicules thermiques modernes et électriques à atteindre une durée de vie similaire à la moyenne actuelle de 19 ans. La fiabilité à long terme des batteries électriques est particulièrement remise en question, avec des modèles assemblés de manière à rendre leur réparation difficile, voire impossible.
Concernant la durée de vie des véhicules, HOP souligne que "le modèle économique actuel de l'achat et de l'entretien des automobiles est bien "huilé", gage d'une "longue vie en bonne santé" pour de nombreux véhicules. Cependant, l'association doute sur la capacité des véhicules électriques à maintenir cette durabilité à long terme et de la capacité des batteries à être réparées.
Il arrive que certaines soient assemblées de manière à ne pas pouvoir être démontées : c'est pourquoi il y a un risque de "batteries jetables" de fait, alors que celles-ci représentent "entre 30 et 40% de la valeur du véhicule."
Une autre préoccupation concerne l'évolution des méthodes de production, telles que le recours à des pièces moulées en usine ("giga-casting") au lieu d'un assemblage de tôles, ce qui pourrait rendre les réparations après des collisions plus coûteuses, voire impossibles.
Selon HOP, cette pratique, initiée par certains constructeurs, pourrait entraîner des conséquences désastreuses en cas de dommages : "Au moindre choc, il faudra remplacer une partie si importante de la voiture qu'il sera probablement plus rentable de la mettre à la casse en cas de choc" affirme l'association. Par exemple, Tesla, utilise une mousse qui enveloppe la batterie et qui empêche d'ouvrir son couvercle.
Face à cela, HOP appelle les autorités à prendre des mesures pour garantir la durabilité et la réparabilité des véhicules. L'association réclame l'instauration d'un indice de réparabilité des véhicules, il s'agirait d'une note sur 10, ainsi que des normes de durabilité pour les batteries en Europe. De plus, elle propose une garantie décennale des accumulateurs et la levée des obstacles à l'usage de pièces de réemploi.
Si on ne fait rien maintenant, c'est l'avènement de la "fast-fashion" des véhicules jetables !
Laetitia Vasseur, déléguée générale et co-fondatrice de HOP.
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