Le sujet du jour. Alors que la biodiversité s'effondre au fur et à mesure des années, Élisabeth Borne a établi, en novembre 2022, une stratégie environnementale et énergétique pour qu'à terme, la France réduise son empreinte carbone proche de zéro.
La première ministre a même établi un timing rond : d'ici 2050.
Un objectif affiché par la France, mais aussi d'autres États comme l'Allemagne et par de nombreuses entreprises de tous secteurs. Entre les réductions de gaz à effet de serre par des puits technologiques et le stratège de la compensation carbone, l'ambition de réduire l'impact environnemental soulève diverses questions relatives à l'espoir d'atteindre, un jour, l'équilibre, qui aujourd'hui est encore inaccessible.
Pourquoi on en parle ? En quoi consiste cette neutralité carbone ? Qu'implique-t-elle réellement ? Pour parvenir à la baisse des émissions, sur quels types d'actions s'appuyons-nous ? L'objectif d'Élisabeth Borne est-il réalisable ?
Analyse. "Zéro émission à échelle mondiale, c'est impossible. Nous continuerons toujours d'émettre un minimum parce que nous transformons le monde autour de nous pour nous déplacer, pour transformer la matière et consommer énormément. L'objectif, c'est d'émettre le moins possible et de respecter notre budget carbone à 2050", explique Julie Daunay, spécialiste au sein du cabinet Carbone 4, fondé par
Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean.