Tickets-restaurant : leur usage pour les courses officiellement prolongé jusqu'en 2024

Une ultime validation, qui devrait soulager des millions de Français. Par un dernier vote du Sénat lundi soir, le Parlement a adopté la prolongation de la dérogation qui permet aux salariés de payer leurs courses alimentaires avec des tickets-restaurant, fournis par leur entreprise pour les pauses repas. 

Le texte, présenté par le gouvernement comme une mesure de lutte contre l'inflation toujours élevée, a été adopté à 322 voix contre 2 par les sénateurs dans la soirée. Pressés par le temps alors que le dispositif devait s'éteindre fin 2023 si aucune modification législative n'intervenait, les parlementaires de la Haute assemblée ont conservé la même version rédactionnelle que celle adoptée par l'Assemblée nationale fin novembre.

Cela permettra une entrée en vigueur du dispositif au plus vite, "une nécessité à très court terme" selon la ministre du Commerce, Olivia Grégoire. Le gouvernement, favorable à la prolongation du dispositif de manière temporaire, a répété lundi soir qu'il serait ouvert à une réforme durable du titre-restaurant, notamment en vue de sa dématérialisation. "Il nous faut le moderniser, le dépoussiérer", a ajouté Olivia Grégoire. Néanmoins, une pérennisation pure et simple "nécessite un travail et une concertation plus approfondis", a-t-elle précisé.

Le dispositif, mis en place en 2022 et censé s'éteindre au 31 décembre 2023, permet à quelque 5,4 millions de salariés en France d'utiliser leurs "tickets resto" pour acheter en rayon des produits non directement consommables (farine, pâtes, riz, viande, etc...), alors qu'ils sont normalement réservés aux seuls produits directement consommables en plus des restaurants. 

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