Donald Trump s'apprête à annoncer, le 2 avril, l'ampleur des frais de douane qu'il va imposer au monde entier. Les marchés financiers sont déjà KO avec des indices en chute libre depuis quelques jours : Londres, Francfort, Tokyo, tout le monde dérape avant les annonces de demain.
À Paris, en 5 jours, le CAC 40 est passé de 8.110 points à 7.792 points, soit le niveau de la bourse parisienne après l'investiture de Donald Trump le 20 janvier dernier, quand il a signé ses fameux premiers traités et a annoncé une politique douanière féroce.
Tant qu'on reste dans l'incertitude, la chute à Paris peut se poursuivre. Si l'on fait de l'analyse technique, comme disent les boursiers, vous avez un support à 7.730 points, donc encore en dessous par rapport au 31 mars. Ça veut dire que ça peut encore descendre jusqu'à ce niveau-là dans la journée. En attendant, les arbitrages de demain, on a déjà perdu 5% en un mois et 2,89% en une semaine.
On ne sait pas ce que Donald Trump peut annoncer, même l'administration de la Maison-Blanche n'a pas l'air de savoir. Le 31 mars, Laurent Saint-Martin, le ministre délégué au commerce extérieur, disait sur RTL que ses équipes négociaient avec Washington pour limiter l'impact des droits de douane sur notre économie et qu'on allait négocier jusqu'à la toute dernière minute.
Parmi les secteurs qui risquent d'être les plus touchés, on trouve l'automobile et ses sous-traitants, les médicaments, le luxe avec les vins et spiritueux et l'aéronautique, c'est-à-dire tous nos points forts. La banque Goldman Sachs anticipe des droits de douane aux alentours de 15% en moyenne sur tous nos produits.
À 24 heures des annonces, impossible de savoir ce que le président Américain nous réserve. On doit se contenter d'un vocabulaire et d'un niveau de langage typique de celui qui est tout de même président des États-Unis. "La Chine est un abuseur, mais l'Union européenne est très très méchante avec nous, a affirmé Donald Trump. Ils ne prennent pas nos voitures, ils ne prennent pas nos produits agricoles. Ils ne prennent pas grand-chose. Tout le monde nous traite mal.
C'est totalement infantilisant, mais c'est du marketing. Trump, c'est le camp du bien qui se bat au nom des Américains. Il a baptisé ses annonces "The Liberation Day", le jour où les Américains vont se libérer de tous ces pays qui leur envoient leurs produits et qui n'achètent pas ceux que fabrique l'Amérique.
Il a baptisé les pays qu'il va sanctionner avec des taxes douanières de "Dirty Fifteen", autrement dit les 15 salopards. : la Chine, c'est le Mexique, c'est l'Allemagne, donc l'Union européenne, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, le Canada, tous ceux qui vendent de la marchandise aux États-Unis, les 15 salopards. Vous vous rendez compte quand même du niveau de langage dans le monde assez polissé de la finance d'habitude ?
On s'attend donc à une très forte instabilité boursière et pour les Américains, ce n'est pas du tout anecdotique parce que les retraites sont indexées sur les performances boursières. Et ensuite, le risque, c'est un ralentissement économique mondial qu'anticipent désormais de plus en plus d'économistes, qui annoncent même une récession pour les États-Unis et pour la zone Amérique du Nord. Ce ne sera pas sans conséquence chez nous. Dans 24 heures, on en saura plus, même si Donald Trump, en bon spécialiste de la télé-réalité, fait beaucoup de teasing, mais ne prend pas toujours des décisions définitives qui permettent de stabiliser la situation. Merci beaucoup.
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