Huit ans après le Dieselgate, 3,3 millions de véhicules diesel en circulation en France sont soupçonnés de rouler avec des niveaux de pollution supérieurs aux limites règlementaires, selon l'ONG américaine ICCT. Son nouveau rapport suggère que plus de 200 modèles de véhicules diesel dans l'Union européenne et au Royaume-Uni, dans les gammes de presque tous les constructeurs automobiles, présentent encore des niveaux d'émissions suspects, supposant l'utilisation de logiciels interdits. Ce sont des véhicules qui datent d'avant l'entrée en vigueur des nouvelles normes de 2017.
Les deux associations CLCV et France Nature Environnement, mettent en demeure l'État français d'effectuer les contrôles nécessaires et d'obliger les constructeurs à rappeler les véhicules non conformes. Si rien n'est fait d'ici au mois de juillet, les associations françaises vont porter plainte contre l'État français devant le Tribunal administratif. Elles rappellent que le gaz nocif émis par les véhicules diesel, le dioxyde d'azote, est responsable de 7.000 décès annuel, selon Santé publique France.
Les mêmes plaintes ont été envoyées au Royaume-Uni et en Allemagne par l'ONG Client Earth. Dans l'Union européenne et au Royaume-Uni, d'après ce dernier rapport, ce sont 13 millions de véhicules qui sont soupçonnés de circuler avec des émissions "extrêmes" et 19 millions avec des émissions "suspectes".
Parmi les modèles épinglés, on retrouve le Renault Captur avec des émissions 4 fois supérieures au seuil de pollution le plus élevé. Un modèle déjà montré du doigt par le passé. En effet, en 2016, la marque au losange avait même dû rectifier le tir par différents réglages de ses moteurs et le rappel de plusieurs milliers de véhicules. Coût de l'opération : 50 millions d'euros. Pour Renault, cette nouvelle étude n'apporte donc rien de neuf. Renault et Peugeot ont d’ailleurs déjà été mis en examen pour tromperie, mais ils ont toujours formellement démenti, contestant avoir commis la moindre infraction. Expliquant que les véhicules ont toujours été homologués conformément à la loi et aux réglementations en vigueur à l'époque. Il n'y a jamais eu de preuves de tricheries. Pour Volkswagen, c'est différent. Il y a même eu des aveux. Avec de lourdes conséquences puisque le groupe allemand a déjà dû débourser pas moins de 30 milliards d'euros. Et c'est loin d'être terminé.
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