- 01m35s
2 min de lecture
Des éoliennes dans le centre de la France en juillet 2020
Crédit : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Économie »
Lundi 25 octobre, un rapport attendu sur l'énergie a été publié. Il émane de RTE (Réseau de Transport de l'Électricité), l’entreprise
publique qui gère le réseau électrique français, liée à EDF. Il s’agissait de
préparer et de baliser le chemin vers une France qui serait neutre en carbone à
horizon 2050. En particulier grâce au développement de l’électricité, au
détriment des énergies fossiles, le gaz, le pétrole, qui émettent du carbone et
contribuent au changement climatique.
RTE défend l’une des
options qu’il a examinées, celle d’un mélange nucléaire renouvelable. Une option
qui assure, selon les auteurs du rapport, le meilleur rapport qualité-prix. Il
s’agirait s’associer les centrales existantes prolongées, de nouveaux
réacteurs, du solaire et de l’éolien massifs, avec des barrages
hydroélectriques.
Toutefois, Les Verts répètent sans cesse, que la solution
la moins chère, ce sont justement les renouvelables. Puisqu'il est vrai que leur prix a
fortement baissé. Alors que celui du nucléaire de 3e génération, les EPR, est plus élevé que prévu, à cause de nouvelles normes de
sécurité très exigeantes.
Mais il faut revenir à la nature même des
renouvelables. Elles sont intermittentes, c’est-à-dire non pilotables. On ne
choisit pas quand il y a du vent, pas plus que du soleil. Une éolienne
fonctionne à pleine charge 20% du temps, un panneau solaire sous nos latitudes
15% seulement. Or, la consommation d’électricité n’est pas plus flexible. Le matin, en ce moment même, elle est élevée, car on utilise de l’eau
chaude, le grille-pain, le four à micro-ondes, tous en même temps. Une consommation
non flexible et une production non flexible, c’est la catastrophe, ça veut dire
la panne.
Il y a toutefois des solutions à cela. Il faudrait développer le stockage
de l’électricité, avec l’hydrogène par exemple, pour alimenter le réseau quand
il n’y a ni vent ni soleil. C’est ce que vise l’Allemagne, mais ça n’est pas
encore prêt, au plan technologique. Et ça renchérit le coût final des
renouvelables. Sans compter les investissements immenses à faire dans le réseau
pour le redimensionner.
Le jour où il y a et du soleil et du vent, la production est énorme, il faut que le réseau la supporte. Sans compter encore les travaux de raccordement d’innombrables sources dispersées géographiquement, éoliennes et panneaux solaires. Tout cela doit être pris en compte dans l’addition finale. Sans même parler de l’hostilité croissante de la population vis-à-vis des éoliennes, à cause de la défiguration des paysages.
Faute de technique de stockage, il
faut associer au renouvelable, des moyens de production d’électricité pilotables, qu’on peut
déclencher en période de forte consommation, en appuyant sur un bouton.
L’Allemagne utilise ainsi les centrales à charbon comme complément, ce qui est
un désastre écologique. Et c’est pour cela que RTE préconise de mettre à niveau
notre parc nucléaire qui, lui, est pilotable et n’émet pas de carbone, même si
la question des déchets nucléaires n’est pas anodine.
Mais pas sûr que tout cela soit prêt en 2030. Les auteurs du
rapport soulignent qu’il s’agit d’un pari industriel gigantesque, à la fois
pour construire de nouvelles centrales, multiplier par 7 le solaire et presque
autant pour l’éolien. Avec un coût substantiel : près de 1.000 milliards d’euros
sur 40 ans, soit jusqu’à 25 milliards par an.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte