1. Accueil
  2. Actu
  3. Eco Conso
  4. Prix des carburants : "Le choc pèse en priorité sur le diesel", dit Menanteau
2 min de lecture

Prix des carburants : "Le choc pèse en priorité sur le diesel", dit Menanteau

Alors que ces dernières années les Français étaient encouragés à choisir le diesel, c'est précisément ce carburant qui subit le plus la hausse des prix.

Des pompes à essence à Lille (illustration).
Des pompes à essence à Lille (illustration).
Crédit : BAZIZ CHIBANE/SIPA
Prix des carburants : "le choc pèse en priorité sur le diesel", dit Menanteau
00:04:04
Prix des carburants : "le choc pèse en priorité sur le diesel", dit Menanteau
00:04:04
Je m'abonne à la newsletter « Économie »

La manifestation des "gilets jaunes" a eu pour déclencheur une hausse des taxes sur les carburants. Pour les spécialistes, il s’agit plus d’une mèche que de la bombe proprement dit.

Personne ne peut nier le coup de chaud que nous venons de subir en passant à la pompe. Mais si l’on examine avec l’INSEE les 2 cadrans d’une pompe - les volumes et les prix, on peut comparer les évolutions récentes. En 2012, un salarié au SMIC travaillait 1 heure pour acheter 6,7 litres de diesel et 6 litres d’essence. En 2018, le même salarié toujours au SMIC peut après 1 heure de travail mettre 6,8 litres de gasoil et 6,5 litres d’essence dans son réservoir. Son pouvoir d’achat exprimé en quantité de carburant est donc légèrement supérieur ce matin à il y a 6 ans.

Mais ce n’est pas le sentiment des français qui ont manifesté. Et c’est bien compréhensible : entre mai 2017 et ce mois-ci le prix du litre d’essence a augmenté de 19 centimes. Celui du diesel de 31 centimes. Cette hausse est comme en 2012 pour l’essentiel dû à l’explosion des prix du pétrole : le coût du baril a été multiplié par 3 en 18 mois.

Sauf qu’aujourd’hui, le choc pèse en priorité sur le diesel. Un carburant hier encore encouragé par la puissance publique.

Peu de marge de manœuvre sur les prix

À lire aussi

Si vraiment 80% des Français sont soucieux d’écologie, aucun gouvernement n’a intérêt à mettre en place des mécanismes qui baisseraient vigoureusement le prix des carburants. Mais même si le gouvernement envisageait de stabiliser les prix à la pompe, c’est techniquement complexe. Le pétrole est un produit sur lequel les pays sans ressource naturelle comme le nôtre n’ont pas de marge de manœuvre sérieuse. 

En 2008, Nicolas Sarkozy était confronté au litre de gazole à 1,50 euros. Cela avait été suivi par des manifestations des marins pêcheurs. En 2012, François Hollande a promis un gel des prix pour 1 trimestre, mais rien n’avait eu lieu. Et en 2018, on ressort la vieille idée de la TIPP (taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers) flottante. C’est-à-dire que les taxes baissent quand le prix du pétrole brut augmente. Mais c’est très complexe à mettre en place.

Les plus

L’Agence américaine de sécurité alimentaire est en voie d’autoriser la production de steaks de laboratoire.

Space X a reçu l’autorisation de mettre en orbite 11.943 satellites pour fournir des connexions à très haut débit. 

La note du jour

05/20 à Véronique Louwagie. Cette député Les Républicains de l’Orne propose une taxe de 1 euro sur chaque colis distribué qui a été commandé par Internet.

La rédaction vous recommande