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Perrier : l'UFC-Que Choisir demande à la justice l'arrêt de la commercialisation des bouteilles

L'UFC-Que Choisir demande ce mercredi, au tribunal judiciaire de Nanterre, le retrait temporaire des bouteilles Perrier. Nestlé Waters a assuré à l'AFP rester "tout à fait déterminé" à "contester" l'action en justice de l'association.

(Illustration). Une bouteille de Perrier.

Crédit : Fred TANNEAU / AFP

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UFC-Que Choisir demande au tribunal de Nanterre, ce mercredi 24 septembre 2025, le retrait temporaire des bouteilles Perrier, marque de Nestlé Waters. L'association de consommateurs considère la commercialisation en tant qu'eau "minérale naturelle" comme trompeuse.

"Le consommateur achète une eau vendue comme minérale naturelle alors qu'elle n'est pas naturelle, puisqu'elle a été traitée", a indiqué l'avocat de l'association, Alexis Macchetto à l'AFP.

L'UFC avait saisi le tribunal judiciaire de Nanterre en référé au printemps 2025 via un référé d'heure à heure, procédure accélérée qui permet d'assigner quelqu'un à comparaître dans un délai très bref. L'audience prévue en juillet 2025 avait finalement été reportée.

L'objectif avancé par l'association était d'obtenir des mesures provisoires "de retraits du marché et de rappel de produits", "d'interdiction de commercialisation" et "la cessation des tromperies concernant ces eaux Perrier présentées comme minérales naturelles".

"Nos eaux et nos produits ont toujours pu être consommé en sécurité", a assuré Nestlé

L'UFC-Que Choisir estime par ailleurs qu'il y a "un risque réel pour le consommateur : sans mesure prise, un jour quelqu'un pourrait tomber malade", a affirmé l'avocat. Selon Alexis Macchetto, le risque est d'autant plus évident que Nestlé a récemment "remplacé ses filtres 0,2 micromètres par des filtres 0,45 micromètres", technologie "forcément moins efficaces".

Nestlé Waters a assuré à l'AFP rester "tout à fait déterminé" à "contester" l'action en justice de l'UFC, rappelant toujours "opérer sous le contrôle des autorités". "Nos eaux et nos produits ont toujours pu être consommés en sécurité", ont-ils souligné.

Selon Radio France, qui a eu accès aux arguments de la défense de l'entreprise, Nestlé Waters compte notamment sur ce changement de filtre pour se défendre, faisant valoir que "l'action de l'UFC-Que Choisir n'a aujourd'hui plus rien à voir avec son assignation", qui portait sur une technologie (les filtres à 0,2 micromètres) qui n'est plus d'actualité.

Des bactéries "d'origine fécale" ont été plusieurs fois relevées

Début 2024, des articles de presse ont révélé l'utilisation au cours d'années précédentes de traitements interdits (ultraviolets, charbon actif) sur des sites d'embouteillage de Nestlé Waters pour, selon la filiale du groupe suisse, "assurer la sécurité sanitaire" des eaux (Vittel, Perrier et Contrex).

Or, une eau minérale naturelle ne peut faire l'objet d'aucune désinfection ou traitement de nature à modifier ses caractéristiques. Des contaminations, notamment par des bactéries "d'origine fécale", ont été plusieurs fois relevées ces dernières années, notamment après de fortes pluies, sur les forages utilisés pour Perrier. Le groupe affirme qu'elles sont "ponctuelles".

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