Paris 2024 : quel est le coût réel des "primes JO" ?

Ce mardi 21 mai, les cheminots de la SNCF sont en grève pour obtenir de meilleures primes pendant les JO. Qu'en est-il des autres secteurs ?

Les Jeux olympiques et paralympiques se déroulent du 26 juillet au 8 septembre.

Crédit : Dimitar DILKOFF / AFP

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Ce mardi 21 mai, les cheminots de la SNCF sont en grève pour mettre la pression sur la direction pour leurs primes. Fonction publique, RATP, hôpitaux, ou encore éboueurs : de nombreuses primes ont déjà été négociées dans différents secteurs pour la période des Jeux olympiques.

Alors que vont coûter les primes JO ? Entre 75 et 235 millions d'euros, selon les estimations de RTL. Difficile pour l'instant d'affiner ce résultat, car les primes dépendent de nombreux critères, comme le nombre de jours travaillés pendant les Jeux, le niveau de responsabilité ou encore si des congés ont dû être annulés.

Cela paraît énorme, mais c'est une goutte d'eau dans l'océan du budget de l’État, qui a dépensé 3 à 5 milliards d'euros en tout pour les Jeux Olympiques, entre l'organisation, la construction des infrastructures ou encore la modernisation des transports. Les primes, elles, représentent à peine 5% de l'investissement.

À titre de comparaison, lors des JO de Londres en 2012, une enveloppe spéciale de plus de 7 milliards d'euros avait été débloquée pour la modernisation des transports, mais aussi le versement de primes exceptionnelles.

Jusqu'à 2.500 euros de prime

Quelles professions ont déjà obtenu des primes pour les Jeux de Paris 2024 ? La médaille d'or revient aux agents de la RATP : les conducteurs de métro ont obtenu la semaine dernière des primes allant de 1.600 à 2.500 euros.

Chez les forces de l'ordre, les 35 000 policiers et gendarmes mobilisés recevront jusqu'à 1900 euros. Dans les hôpitaux de l'APHP, seul le personnel mobilisé en renfort pourra prétendre à des primes. Ce sera 800 euros par semaine pour un agent d'entretien, mais jusqu'à 2.500 euros pour un médecin.

Les négociations ne sont pas terminées partout. Chez la SNCF, la direction propose 50 euros par jour aux cheminots. Insuffisant pour les syndicats. Le résultat : c'est la grève et un trafic très perturbé en Île-de-France aujourd'hui, sur le réseau RER et Transilien notamment. Les discussions se poursuivent aussi chez les pompiers et les douaniers.

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