Ménage, garde d'enfant, jardinage... Vers un coup de rabot sur le crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile ?

Les niches fiscales sur la table. Alors que la Cour des comptes a rendu un rapport, il y a un an, sur la nécessité de revoir le crédit d'impôt sur les services à la personne, la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, s'est dite "à l'écoute" des propositions des parlementaires sur le sujet.

Bercy planche déjà sur le budget de l'année 2026, avec 40 millions d'économies à faire, le gouvernement n'est pas fermé à un coup de rabot à ce dispositif, comme l'expliquent Les Échos et La Tribune. En commission des Finances de l'Assemblée nationale, la ministre a été interrogée par la députée PS du Puy-de-Dôme Christine Pirès Beaune sur la possibilité de recentrer cette niche fiscale sur les jeunes parents et les personnes dépendantes et a jugé cette proposition "utile".

Amélie de Montchalin, qui souhaite évaluer l'efficacité des niches fiscales, veut s'"assurer que les jeunes parents et les personnes dépendantes y ont bien accès" et évoque le rapport qui suggère d'abaisser "le taux" ou "le plafond" du crédit d'impôt "pour les dépenses de confort". Ce crédit d'impôt, limité à 50% des dépenses de service à la personne et à 12.000 euros par an, a coûté 6,7 milliards d'euros en 2024 à l'État.

Deuxième niche fiscale la plus coûteuse pour l'État après le crédit d'impôt recherche, ce dispositif concerne des services très divers, de la garde d'enfants à l'aide aux personnes âgées en passant par le jardinage et le bricolage. Dans son rapport, la Cour des comptes préconise d'abaisser la niche fiscale à 40% pour les "activités de la vie quotidienne" et de réduire le plafond à hauteur de 3.000 euros.