2 milliards d'euros, 0,1 point de PIB, c'est l'impact possible des attentats qui ont touché Paris et Saint-Denis le 13 novembre dernier. Comment en arrive-t-on à ce chiffre de 2 milliards ? C'est un calcul qui est réalisé par
la très sérieuse Direction Générale du Trésor. Elle a fait tourner ses calculettes sur la
base de ce que disent les commerçants depuis dix jours et surtout en reprenant
ce qui s'était passé après les différentes vagues d'attentats commis au cours
des 30 dernières années.
La baisse de la consommation, la chute du moral des ménages et
des industriels, le ralentissement des procédures de sécurité dans les
entreprises et dans les transports... Quand on cumule ces éléments, cela fait 2
milliards d'euros de production de richesse en moins.
On a pu consulter des éléments de cette note. C'est sans ambiguïté : après une série d'attentats, la confiance plonge et l'hôtellerie-restauration, par exemple, ne rattrape pas le chiffre d'affaire qu'elle a perdu dans les mois qui suivent. Au gouvernement, on n'a pas envie que ce chiffre sorte. On explique que c'est une estimation faite une semaine seulement après les attentats et que les choses vont évoluer. Et c'est vrai que l'impact des attentats de Charlie Hebdo, par exemple, a été complètement rattrapé depuis grâce à un très bel été pour le commerce.
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