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Alba Ventura
Crédit : Alba Ventura
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Un sondage TNS Sofres-OnePoint pour RTL, publié mardi 24 novembre, donne le Front national en tête au premier tour des élections régionales avec 29% d'intentions de vote, devant les listes "Les Républicains" alliées au centristes (27%) et le Parti socialiste (22%). Les résultats de cette étude sont sensiblement les mêmes qu'avant les attentats. Rien ne bouge vraiment. On a toujours le même trio de tête, dans les mêmes proportions. Ce sondage montre que la tragédie que l'on vient de vivre n'a pas modifié le rapport de force. Finalement, les sondés font la part des choses entre l'émotion, la réaction aux attentats et la politique qu'ils veulent voir appliquer.
Ce que traduit cette enquête, c'est d'abord que la popularité de François Hollande et de Manuel Valls, qui a bondi après les attaques terroristes, ne se traduit pas en intentions de vote. Au fond pour les Français, le pouvoir a répondu à l'urgence. Il fait son travail, c'est normal, mais ça n'entre pas en ligne de compte dans son choix électoral. Les circonstances ne font pas l'élection.
Souvenez-vous aux élections départementales de mars dernier. Le Parti socialiste n'a pas profité de la popularité de François Hollande après les attentats de janvier. En 2012, l'affaire Merah, gérée par Nicolas Sarkozy, ne lui a pas permis de remporter l'élection présidentielle. Encore une fois, l'émotion n'a pas d'impact direct sur l'élection. On peut trouver François Hollande à la hauteur face aux attentats et lui infliger un vote sanction quinze jours plus tard. Les Français ne mélangent pas tout. Mais il faut rester prudent, parce qu'il y a une inconnue de taille : la mobilisation.
On a aujourd'hui un Front national historiquement haut. Ce sondage montre que le FN conforte sa position. Il reste très haut et très fort. On a vu dans plusieurs enquêtes, ces derniers jours, une Marine Le Pen à 40% en Nord - Pas de Calais - Picardie. Idem (40%) pour Marion Maréchal-Le Pen en PACA. C'est inouï. Mais avant les attentats les Le Pen, tante et nièce, étaient à 38/39%. On est dans la marge d'erreur. En Île-de-France, où le FN ne fait généralement pas de gros scores, un candidat inconnu, Wallerand de Saint Just, est à 22%, à égalité avec le socialiste Claude Bartolone.
Il n'y a pas une explosion du Front national après la tragédie de Paris. Mais ce sondage montre que le FN est devenu un poids lourds de la politique française. On verra si ça se concrétise aux régionales ou pas.
Plusieurs ministres ont fait part de leur étonnement face au silence d'Emmanuel Macron, lors du séminaire gouvernemental du 20 novembre. Ce jour-là, une semaine après les attentats, Manuel Valls avait laissé ses ministres s'exprimer librement. Un seul, n'a pas pris la parole. Le ministre de l'Économie s'est réservé pour le lendemain, lors d'une conférence. Là, Emmanuel Macron s'est interrogé sur la part de responsabilité de la société dans ces attentats, sur la défiance "que nous avons laissé s'installer". Une prise de parole qui fait dire à certains ministres qu'avec "Macron c'est toujours pareil, il fait toujours tout dans son coin".
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