Le métolachlore, un herbicide courant, dont les dérivés chimiques ont été détectés dans des eaux souterraines, devrait bientôt interdit par l'Anses (agence nationale de sécurité sanitaire). Des analyses ont montré des traces de ce désherbant largement utilisé surtout sur le maïs, le tournesol ou le soja dans à peu près toutes les régions de France, dans les nappes phréatiques ou dans l'eau du robinet, à des seuils la plupart du temps très faibles, mais qui parfois dépassent les limites réglementaires.
Il n'y a pas de danger à boire l'eau du robinet, précise, l'agence de sécurité alimentaire, mais il vaut mieux éviter de retrouver cet herbicide un peu partout dans la nature, donc l'ANSES demande son interdiction progressive, qui va s'étaler sur une année pour laisser le temps aux agriculteurs de s'adapter.
"C'est un herbicide sélectif du maïs qui sert à désherber les mauvaises herbes. C'est une solution qui est enlevée et c'est une solution qui est efficace avec aucune autre pour la compenser. Ça va être un problème sérieux de désherbage et de solution de désherbage", regrette Sébastien Méry, producteur de maïs.
Le S-métolachlore est interdit au Luxembourg depuis 2015, son usage a été largement remplacé par d'autres herbicides pas forcément moins toxiques. Les autres solutions seront à chercher du côté de l'agriculture biologique, par la rotation des cultures ou le désherbage, autre acteur, mais couteux en carburant et pas forcément bon pour le climat.
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