Ce n'est en tout cas pas une bonne nouvelle. Nous sommes dans ce que les spécialistes appellent la "zone rouge". La dette, ce n’est pas un objet non identifié venu d’ailleurs. C'est très concrètement l’addition de nos déficits budgétaires depuis 1974. C'est la sanction d’un train de vie collectif très au-dessus de nos moyens réels. En deux quinquennats, sous les présidences de messieurs Sarkozy et Hollande, nous avons dépensé 1.000 milliards de plus que ce que nous avons produit comme richesse. Fin 2016, l’ardoise s’élevait à 2.147 milliards d'euros. Cela représente la bagatelle de 37.000 euros par Français.
La France s’endette de 2.600 euro toutes les secondes. Cela nous place en situation de faiblesse vis-à-vis de nos grands partenaires et des marchés financiers. Nous venons, en effet, de bénéficier d’une parenthèse exceptionnellement favorable durant laquelle des investisseurs ont accepté de perdre de l’argent en achetant des blocs de la dette française. Mais ce phénomène historiquement unique touche à sa fin.
Chaque remontée du loyer de l’argent va peser très lourd sur nos comptes publics. Nous devrons cette année emprunter 185 milliards pour payer nos fonctionnaires et assurer le fonctionnement des services de l’État. Le remboursement de ces emprunts est le deuxième poste de dépenses après l'Éducation nationale. Toute hausse des taux va aggraver la note.
Sans être trop sévère, on peut dire que sur les onze prétendants à l'Élysée, ils ne sont que deux à ne pas s’asseoir sur ce dossier. Ce qui est assez stupéfiant. Pour au moins trois raisons. D'abord, la dérive de nos finances est sans frein ni contrôle. La dette ne représentait que 64% de la production du pays en 2007. Elle frise les 100 % aujourd'hui. Ce qui nous fait entrer dans le groupe des pays du Sud (Espagne, Italie, Portugal).
Ensuite, si on compare ce que nous devons aux prêteurs à l’ensemble de nos recettes publiques, notre ratio d'endettement est de 180%. Enfin, ce constat rend malhonnêtes (car intenables) les promesses de baisses d'impôts et de taxes de tous les candidats éligibles. Sans réduction des déficits et de la dette, le prochain quinquennat sera encore celui d’une pression fiscale de tous les records et d'un pouvoir d'achat en berne.
Hausse des cotisations patronales en vue pour débloquer les négociations sur l'assurance-chômage. Mais il n'y aurait pas de taxe sur les CDD
14/20 à Béatrice Levy-Moulin, directrice de la propriété industrielle de Valeo. L'équipementier s'installe à la première place des déposants de brevets en France (environ 1.000).
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