L'État met en vente les biens des prisonniers lors d'une vente aux enchères
Bercy organise ce vendredi une vente aux enchères de bien saisis à des criminels. L'objectif est de récolter des fonds pour indemniser les victimes ou lutter contre les addictions et le proxénétisme.
C'est un rituel quasi obligatoire chaque année. L'État met en vente ce vendredi plus de 300 biens saisis par la justice à des criminels. Jeudi, le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti a présenté la liste des objets qui allaient être mis aux enchères : voitures de luxe, diamants, montres de luxe ou encore vins luxueux. L'objectif : "taper dans le portefeuille des criminels", selon le Ministre de la Justice.
La journée de vendredi a commencé par une boutade de Bruno Le Maire, le Ministre de l'Économie aux journalistes présents sur place "Si quelqu'un a 150.000 euros, c'est la mise de départ, mais j'espère que ça va nous rapporter plus". Arrivés au ministère de l'Économie, les quelque 6.000 invités ont pu admirer une Lamborghini jaune, une Harley Davidson ou encore des sacs de luxe. La totalité des 310 biens vont de 30 euros à 150.000 euros.
La somme récoltée lors de cette journée servira à indemniser les victimes, à gonfler le budget de l'État ou encore à des fonds de concours, par exemple de lutte contre l'addiction aux stupéfiants ou de lutte contre le proxénétisme.
Tous ces biens ont été saisis par l'Agrasc (Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués). Depuis 2011 et la première vente aux enchères, l'organisme sous tutelle du ministère de la Justice a vendu pour près de 1.5 milliard d'euros de biens saisis ou confisqués.
