Nos vignes sont-elles en danger ? Si l'on ne peut pas dire que le vin soit moins bon, les parcelles sur lesquelles il pousse sont en pleine perte de valeur. Le prix des vignobles chute de façon nette après des années de croissance, selon une étude de Knight Frank, un cabinet de conseil en gestion de fortune qui nous l'apprend. Au plan mondial, le prix de la terre viticole a diminué de 4% en 2024. C'est une moyenne parce qu'il y a des régions qui chutent bien davantage, notamment en France.
On ne s'attendait vraiment pas à ce genre de tendance, qui s'explique d'abord par la chute de la consommation mondiale de vin, chute de 12% dans le monde depuis le pic de 2007 alors que la production de la planète a perdu 20% sur les 20 dernières années. Le changement climatique rend également plus difficile la viticulture dans les régions déjà chaudes.
En France, les côtes du Rhône, la région qui avait le plus monté dans les années récentes, sont les plus touchées. Les hectares de cette région au sud de Lyon, qui descend jusque dans le Vaucluse, l'Ardèche, ont perdu en moyenne 10% avec des disparités très importantes selon les parcelles. Châteauneuf-du-Pape, une appellation star, est encore à 500.000 euros l'hectare. Un hectare, c'est 5 à 7.000 bouteilles.
Le Bordeaux boit également la tasse à moins 4%, mais là encore, grande disparité entre Grand Cru d'exception à 2 millions d'euros l'hectare et le Bordeaux ordinaire qui est à quelques dizaines de milliers d'euros. Dans le monde, les grands perdants sont la Nouvelle-Zélande, moins 33%, la Napa Valley en Californie, moins 15%, avec une valeur moyenne de 290.000 dollars l'hectare et l'Australie à moins 10%.
À l'inverse, et c'est à peine croyable, la meilleure performance est réalisée par une région d'Angleterre, l'Essex, au nord-est de Londres, plus 20% l'année dernière, 120.000 dollars l'hectare. Cela s'explique par l'amélioration de la technique de vinification et par le changement climatique, qui déplace les régions. Chez nous, les champagnes s'en sortent bien, valeur moyenne à 1 million d'euros l'hectare, tout comme les vins de Loire qui sont 10 fois moins chers, mais qui affichent plus 5%.
Pour les crus d'exception de Bourgogne, c'est particulier : il n'y a quasiment pas de vente dans cette région, qui produit très peu, et plus de prix pour les crus d'exception, comme La Romanée-Conti. Les bouteilles se vendent plusieurs milliers d'euros, un hectare s'il se vendait, dépasserait probablement les 10 millions d'euros.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte