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Un charpentier sur un chantier dans le Nord de la France
Crédit : AFP
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C'est la colère d'un patron. Xavier, 53 ans, est charpentier près d'Angers, à la tête d'une PME qui emploie sept salariés. Son carnet de commandes est plein et pourtant il risque de mettre la clé sous la porte, car ses clients ne le paient pas. Son entreprise fonctionne, les chantiers ne manquent pas, mais les comptes de Xavier sont dans le rouge.
"Si tout le travail était payé, j'aurais grossièrement 140.000 euros sur mon compte, et là, je suis plutôt à moins 20.000 euros", a confié le charpentier. Avec la crise du bâtiment, ses clients, des promoteurs ou bien de grandes entreprises en difficulté peinent à payer.
Certaines entreprises n'ont plus les moyens, d'autres repoussent les échéances pour gagner du temps. "J'ai arrêté un chantier là, tant que les gens ne me payent pas, ils m'avaient déjà mis quatre mois de retard, donc ils se permettent de garder 23.000 euros pour un, 17.000 euros pour l'autre", a expliqué Xavier.
"On est le dernier maillon de la chaîne, c'est nous qui prenons tout sur les épaules alors qu'on est des petites sociétés", a ajouté l'entrepreneur. Les factures s'accumulent, la trésorerie s'effondre, il risque une cessation d'activité. Je passe mon temps à courir après du pognon", a indiqué le charpentier. Si la situation ne s'améliore pas, Xavier envisage de licencier ses sept salariés et de fermer son entreprise.
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