Tous les utilisateurs d'Instagram âgés de moins de 16 ans bénéficieront désormais d'un "compte ado", qui sera automatiquement réglé en mode privé. Cette nouvelle initiative, mise en place par Meta, a pour but de renforcer la protection des mineurs contre les risques liés à l'utilisation des réseaux sociaux.
Ce changement sera d'abord introduit dans plusieurs pays, dont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et l'Australie, avant d'arriver en France et dans l'Union européenne d'ici à la fin de l'année.
"C'est une mise à jour importante, conçue pour que les parents aient l'esprit tranquille", a déclaré Antigone Davis, vice-présidente chargée de la sûreté chez Meta, à l'AFP.
Cette annonce fait suite à des préoccupations croissantes concernant l'impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes. En octobre dernier, une quarantaine d'Etats américains ont porté plainte contre les plateformes de Meta, leur reprochant de nuire à la "santé mentale et physique de la jeunesse", à cause des risques d'addiction, de cyber-harcèlement ou de troubles de l'alimentation. En parallèle, l'Australie prévoit de fixer l'âge minimum d'utilisation des réseaux sociaux entre 14 et 16 ans.
Comptes privés par défaut : tous les utilisateurs de moins de 17 ans verront leur compte passer en mode privé par défaut. Cela signifie que seuls les abonnés approuvés pourront voir leurs publications et les contacter. Ceux qui souhaitent rendre leur profil public, par exemple dans l'optique de devenir influenceurs, devront obtenir l'accord de leurs parents. Les adolescents âgés de 16 à 17 ans pourront, eux, modifier ces paramètres à leur guise, à moins que leur compte ne soit supervisé par un adulte.
Activation du mode veille : les comptes adolescents activeront automatiquement un mode veille de 22h à 7h chaque jour. Pendant ce créneau, les notifications seront désactivées, les réponses automatiques aux messages seront activées et les utilisateurs recevront un rappel pour se déconnecter d'Instagram.
Limites de temps quotidiennes : les adolescents recevront un rappel après 60 minutes d'utilisation cumulée d'Instagram ou de Threads dans la journée, les incitant à quitter l'application.
Bien que Meta renforce les protections pour les jeunes, l'entreprise n'envisage pas encore de vérifier systématiquement l'âge de tous ses utilisateurs, en invoquant des questions de confidentialité. "Nous savons que les ados peuvent mentir sur leur âge, notamment pour essayer de contourner ces protections", explique Antigone Davis.
"Si nous détectons que quelqu'un a certainement menti sur son âge, nous intervenons", a-t-il indiqué, "mais nous ne voulons pas obliger trois milliards de personnes à fournir une pièce d'identité", selon l'AFP.
Pour certains experts, ces mesures ne sont pas assez strictes. "Instagram crée une dépendance. L'appli conduit les enfants dans des spirales infernales, où on leur montre non pas ce qu'ils veulent voir, mais ce dont ils ne peuvent pas détourner le regard", déclare Matthew Bergman, avocat et fondateur d'une organisation qui défend les victimes des réseaux sociaux.
Le cyberharcèlement, l'addiction aux réseaux et l'exposition à des contenus inappropriés demeurent des dangers majeurs, particulièrement pour les plus jeunes, et les conséquences peuvent être dramatiques pour leur bien-être mental et physique.
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