Le président de la République réunit autour de lui ce samedi matin une partie de son gouvernement pour le deuxième conseil stratégique de la dépense. Objectif : trouver 50 milliards d'euros sur trois ans.
Le Premier ministre, et les principaux ministres en charge des questions économiques seront présents : Pierre Moscovici, Bernard Cazeneuve, mais aussi Marisol Touraine, puisque son portefeuille des affaires sociales représente 60% de la dépense publique. Marylise Lebranchu sera présente pour la fonction publique, ainsi que Michel Sapin, le ministre du Travail.
Ce conseil est, comme son nom l'indique "stratégique". Ce comité de pilotage est une nouvelle façon d'élaborer le budget, bien en amont et au sommet de l’État. Le président n'est plus l'ultime recours des ministres en quête d'un arbitrage favorable, puisque les directives sont discutées collégialement. Le ministre du Budget, lui, a déjà commencé à recevoir ses collègues, pour examiner avec eux les sources d'économie possibles dans leur domaine.
Et début avril, le Premier ministre adressera à chaque membre du gouvernement les lettres de cadrage individuelles, avec deux mois d'avance sur la pratique habituelle. Officiellement il n'y a pas d'ordre du jour ce samedi. Mais l'idée du gel provisoire de l'avancement des fonctionnaires, avancée ces derniers jours, n'est pas formellement écartée en haut lieu. C'est d'ailleurs l'une des pistes préconisées par la Cour des comptes dans son rapport de juin dernier.
Finie la politique du "rabot", confie un proche de François Hollande, qui compare les finances publiques à un orgue. "Si vous taillez des petits bouts de tuyau, à la fin ils jouent tous faux. Alors mieux vaut enlever un gros tuyau", explique-t-il.
Mais à la gauche de la gauche, déjà bousculée par le virage social-libéral du chef de l’État, ces économies passent mal. Pourtant, les secteurs de la santé, du logement, mais aussi les collectivités territoriales, seront mis à contribution. Au risque de déplaire. Le président, au plus bas dans les sondages, n'a pas la main tremblante, assure-t-on à l’Élysée.
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