Franciliens, dirigeants, footballeurs... Qui sont les ultra-riches en France ?

Un cadre dirigeant, âgé d’au moins 50 ans, marié et installé en Île-de-France : voilà le portrait robot des Français les plus riches, selon une vaste étude publiée ce mardi 18 novembre par l’Insee.

Un portrait très éloigné du salarié moyen, à commencer par sa rémunération : le top 1 % touche plus de 10.213 euros nets par mois, soit 7,5 fois le Smic. Pour les 0,1 % les mieux payés, le revenu mensuel grimpe à 27.066 euros nets, environ vingt fois le Smic.

Cette élite salariale se concentre massivement à Paris et dans les Hauts-de-Seine, c'est leur lieu de résidence ainsi que leur lieu de travail. Près de 70 % des postes du top 1 % sont localisés en Île-de-France, une domination territoriale qui ne se dément pas.  

Des revenus qui dépassent largement le salaire

Ce qui distingue le plus les ultra-riches, ce n’est pas seulement le niveau de salaire, mais surtout la diversité de leurs sources de revenus. Pour ces foyers très aisés, le salaire ne représente que 38 % des ressources. Le reste provient d’une mosaïque de capitaux : dividendes, actions, patrimoine immobilier, bénéfices professionnels…

À écouter aussi

Ça peut vous arriver

SECRETS DE LA CONSO - Bouteille de vin en carton : les 2 intérêts écologiques

19/11/2025 à 22:00 - 03m24s

L’héritage joue aussi un rôle crucial : 62 % des plus riches déclarent en avoir perçu un, contre 39 % dans le reste de la population. L’enrichissement se construit donc autant qu’il se transmet. D'ailleurs, 82% d'entre eux sont pour la grande majorité mariés ou pacsés.

Des fortunes qui se maintiennent… et des postes très stables

Autre particularité : les ultra-riches gardent leurs postes. Alors que le marché du travail reste globalement mobile, 77 % des salariés du top 1 % occupaient déjà le même poste un an auparavant (contre 61 % dans le reste du secteur privé). 

Ces très hauts revenus concernent avant tout le secteur privé : dans la fonction publique, seuls 1 % des agents dépassent 7.540 euros nets par mois, bien en dessous des rémunérations observées dans le privé. Par ailleurs, ces revenus ont bondi en une vingtaine d'années : entre 2003 et 2022, le revenu annuel moyen des plus riches a plus que doublé, passant de 469.000 euros à 1 million d’euros.

Une trentaine de footballeurs de Ligue 1 dans le top 100

Dans le classement des 100 salariés les mieux payés de France, un tiers des profils ne viennent ni de la finance ni de la tech, mais… du football professionnel.

36 footballeurs de Ligue 1 y figurent, faisant du sport de haut niveau un ascenseur social spectaculaire, réservé à une infime minorité. Derrière eux viennent les dirigeants salariés et chefs d’entreprise (31 %), puis les cadres administratifs, commerciaux, comptables, financiers ou ingénieurs (24 %).

Un univers encore très masculin

L’accès aux très hauts revenus reste profondément inégalitaire. Les femmes, pourtant 42 % des salariés en équivalent temps plein, ne représentent que 24 % du top 1 % des salaires et à peine 10 % du Top 100. Les postes les mieux rémunérés sont majoritairement occupés par des hommes de plus de 50 ans, cumulant expérience, réseaux professionnels et positions hiérarchiques élevées.