Depuis 1971, la station suisse accueille, pendant cinq jours, 2.500 participants au Forum économique mondial des grands patrons, une cinquantaine de chefs d'État, de gouvernement et quelques centaines de représentants d'ONG. 4.000 militaires seront présents pour assurer la sécurité. Mais à quoi sert vraiment Davos ?
"C'est le seul moment de l'année où l'on peut voir, quasiment tout le monde, quel que soit son secteur d'activité, avec au plus haut niveau, les politiques qui sont le produit d'appel. C'est aussi un endroit où l'on fait des deals, pas au sens où 'je te vends quelque chose', mais je pense que c'est un endroit où sont conçus un certain nombre de grands partenariats", explique Stéphane Richard, ancien PDG d'Orange.
Des possibles partenariats qui coûtent cher aux entreprises : "C'est de l'ordre de cent mille francs suisses, c'est-à-dire à peu près autant d'euros. Mais ce prix est destiné aux entreprises. En revanche, les politiques, les académiques et les ONG ne payent pas. Donc il y a une hiérarchie très subtile", souligne Jean-Marc Vittori, éditorialiste aux Échos.
Ce forum permet aussi aux personnalités d'échanger en toute discrétion : "L'objectif, c'est d'être invité aux soirées. En tant qu'observatrice, j'ai pu voir de l'informel entre des politiques et des très grands chefs d'entreprise. C'est comme en boîte de nuit, ça permet d'avoir des rencontres entre des personnes qui n'ont pas forcément envie qu'on sache qu'ils se sont rencontrés", ajoute Anne-Céline Térré, patronne de l'agence de communication OZINFOS.
On sent une une forme de démondialisation en marche
Jean-Marc Vittori
Le but de ce Forum est donc de "réfléchir" à l’avenir économique du monde. "Ça sert à sentir ou à saisir l'air du temps, avec les grandes thématiques qui traversent les continents, les secteurs, les industries (…) il y a un aspect d'inspiration", poursuit l'ancien PDG d'Orange.
Depuis la période du Covid, beaucoup soulignent un impact en baisse : "On sent aussi des puissances 'démondialisatrices' à Davos. Avant, il y avait les Russes qui venaient, qui faisaient des fêtes absolument hallucinantes. Les Turcs sont beaucoup moins là. Erdogan s'est fâché sur scène une fois et il est parti. Les Chinois sont un peu moins nombreux aussi, donc on sent aussi une forme de démondialisation en marche", conclut Jean-Marc Vittori.
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