En pleine crise, Le Relais stoppe ses collectes de textile en attendant une aide financière

Le Relais a annoncé "une suspension totale de ses activités de collecte sur le territoire", mardi 15 juillet.

Des tonnes de vêtements entassés (illustration)

Crédit : MARTIN BERNETTI / AFP

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Le réseau d'entreprises de tri de textiles usagés Le Relais a déversé des tonnes de vêtements devant plusieurs grandes enseignes, ce mardi 15 juillet, comme Kiabi, Decathlon et Okaïdi, dans "une quinzaine" de villes.

En interrompant la collecte sur ses bornes, Le Relais demande davantage de soutien pour la filière, qui risque, selon sa direction, la disparition, a-t-il indiqué. L'action devrait se poursuivre dans les prochains jours, a expliqué à l'AFP le président du Relais France, Emmanuel Pilloy.

"Le Relais rend aujourd'hui symboliquement les vêtements de la fast fashion aux enseignes concernées" pour dénoncer "un système qui fait peser la charge environnementale et sociale sur les structures d'insertion", écrit le réseau dans un communiqué.

Le Relais a également annoncé "une suspension totale de ses activités de collecte sur le territoire".

Le principal acteur de la collecte et du tri textile en France entend ainsi mettre la pression sur Refashion, l'organisme chargé par le gouvernement d'accompagner l'industrie de la mode vers une économie plus circulaire, dont les associés sont les entreprises qui mettent sur le marché vêtements et chaussures.

Confronté à des recettes qui s'érodent, Le Relais demande notamment la revalorisation de la contribution au tri versée par Refashion à 304 € par tonne de vêtements triés, contre 156 aujourd'hui. Cette contribution est alimentée par quelques centimes d'euros payés par le consommateur pour chaque vêtement acheté.

Selon le PDG, Pierre Duponchel, faute de changement, Le Relais risque de "s'écrouler" avant la fin de l'été. La filière représente 3.000 emplois, dont 2.000 pour Le Relais.

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