Fragilisée ces dernières années par l'essor des plateformes de revente en ligne, Emmaüs cherche à créer "un électrochoc", explique Valérie Fayard, directrice générale déléguée d'Emmaüs France. Dans le journal Libération, elle explique que l'association veut faire réagir les consommateurs, sans toutefois les faire culpabiliser.
Leboncoin, Videdressing ou encore Vinted, beaucoup de Français se tournent aujourd'hui vers ces plateformes en ligne pour revendre les affaires dont ils ne veulent plus. Contre de l'argent, ils débarrassent ainsi leurs placards, au détriment d'Emmaüs, dont le modèle économique s'en retrouve ébranlé.
Le 16 mars, l'association lançait une campagne en ligne pour le moins originale : depuis la plateforme Vinted, un compte prénommé "Emma_Us" proposait des vraies fausses annonces de vêtements. Sur les T-shirts mis en ligne, on pouvait lire le message suivant : "Si tu ne le portes pas, donne-le", détournant ainsi le slogan de Vinted "Tu ne le portes plus ? Vends-le !"
L'étiquette des faux vêtements proposés par le profil "Emma_Us" précisait la raison de cette campagne, qui "est là pour interpeller, sensibiliser, nous rappeler que donner à Emmaüs, c'est [se] donner le pouvoir d'agir, pour la solidarité, pour l'environnement".
Si ce vrai faux compte a été supprimé par l'association au bout de vingt-quatre heures, la campagne de sensibilisation et de communication devrait se poursuivre dans les prochains mois dans le métro parisien, les centres commerciaux, les grandes villes, ainsi qu'à la télé et à la radio.
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