L’agence de notation Standard and Poor's n’a pas dégradé la note financière de la France. Nous voici confirmés AA, la deuxième meilleure note du classement. C’est le même niveau que le Royaume-Uni et la Belgique, alors que l’Allemagne et toute l’Europe du Nord sont mieux classés, avec un triple A.
Pour Bruno Le Maire, il s'agit d'un signal positif, car la France venait d’être dégradée par une autre agence, moins importante certes. C'est un signal de confiance que les experts de la notation ont accordé à la politique économique française. Confiance qui doit nous servir pour emprunter avec des taux d’intérêt acceptables. C’est ça, l’enjeu de toute cette affaire : le prix de la dette.
Ce retournement est dû aux efforts de Bercy, en particulier du ministre, pour convaincre, dans les derniers jours, des intentions de Paris pour réduire son déficit à partir de 2024. Ce n’était pas gagné d’avance. Et probablement aussi à la réforme des retraites, même si c'est une réforme qui va coûter les premières années.
Le symbole a porté : une réforme qui passe malgré l’absence de majorité, malgré la contestation sociale. Les puissantes manifs d’opposants ont joué un rôle inattendu, celui d’illustrer la fermeté du gouvernement et du président. Dans un autre registre, les annonces de gel de crédits, une dizaine de milliards, ont porté également. Cela a donné une nouvelle direction à la politique budgétaire.
Il y a eu un tournant dans la conduite des comptes publics. La France a dépensé plus que les autres, et met plus de temps que les autres à se rétablir. Continuer à dépenser tout en réduisant le déficit, c’était le discours gouvernemental jusqu’ici, ça n’est pas possible.
Surtout si on ambitionne parallèlement de réduire les impôts. Impôts qui, rappelons-le, sont à un niveau sans précédent. La France cumule deux anomalies problématiques : l’un des déficits les plus élevés, et le taux d’imposition le plus haut de toute la zone euro. C’est bien sûr la dépense qui est en cause.
Le 19 juin commenceront les assises des Finances publiques, lors desquelles Bercy devrait détailler les économies prévues dans le budget 2024. On a connu pendant la crise covid un ministre des Finances qui disait toujours oui, le voici qui change de rôle, pour devenir "monsieur non". Et c’est tant mieux.
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