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Pour calculer l'inflation du mois de janvier 2020, L'INSEE a mis au point une nouvelle méthode de calcul.
Crédit : AFP / JOEL SAGET
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Bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat des Français. L’inflation a nettement ralenti en France et dans les pays voisins. En effet, 5,1% de hausse des prix pour le mois de mai en France, c’est encore beaucoup, mais c’était 5,9% en avril. En Allemagne, c’est +6,3% pour ce même mois de mai sur un an, alors que c’était 7,6% le mois précédent. Quant à l’Espagne, la hausse des prix est passée de 3,8% à 2,9%. Vous voyez que le mouvement est général.
Ce reflux s'explique par ralentissement de la hausse des prix de l’alimentaire, nous dit l'INSEE, la stabilité des produits manufacturés, et la poursuite de la baisse de ceux de l’énergie.
Il est intervenu une baisse mondiale de toutes matières premières, le phénomène exactement inverse de celui de 2022. Sur un an, le pétrole a perdu 40%. Depuis le début de l’année, le nickel a chuté de 30%, le zinc de 20%, le cuivre boit la tasse aussi, tout comme les céréales. C’est bien simple, tout dégringole. Et ça commence à se voir dans le prix des produits transformés, qui utilisent ces matières premières.
Comme souvent, c’est la demande qui explique les variations de prix. En particulier la demande de Chine, beaucoup moins forte qu’on ne l’imaginait. La plupart des économistes anticipaient une très vive reprise dans l’empire du Milieu, après l’abandon de la politique zéro covid. Il n’en est rien, l’industrie chinoise est à plat. Probablement, si l’on cherche encore plus loin, parce que la consommation américaine est beaucoup moins vigoureuse que l’année passée. Donc la demande adressée à la Chine est plus faible – bon nombre de produits achetés en Amérique sont made in China.
Un très grand transporteur mondial me disait récemment que les prix du fret entre les États-Unis et la Chine s’étaient littéralement effondrés. Cette liaison transpacifique, qui est une artère essentielle de la croissance mondiale, est bien plus calme qu’en 2022 et 2021, deux années exceptionnelles à cause de la reprise mondiale post-confinement.
C’est la hausse des taux d’intérêt, qui renchérit le crédit, ce qui incite M. Smith, l’américain moyen, à différer ses achats. La hausse des taux d’intérêt a justement été décidée pour ralentir l’inflation, elle y parvient au bout d’un an, avec ce mécanisme : un crédit plus cher, donc moins de consommation américaine, donc moins d’exportations chinoises vers les États-Unis, donc moins de production industrielle chinoise, donc moins d’achats de matières premières, donc des cours mondiaux qui baissent. Une baisse qui se diffuse dans toute l’économie mondiale, exactement comme la hausse s’était transmise, avec l’enchainement des causes inverses.
La politique des banques centrales pour contrer l’inflation semble fonctionner. Le problème, c’est que ça s’accompagne d’un effet secondaire regrettable, c’est la récession qui pointe aux États-Unis et dans certains pays d’Europe, l’Allemagne en particulier. On ne sait très bien guérir de la fièvre inflationniste sans affaiblir considérablement le patient.
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