Paris, Rennes, Toulouse... Quelles sont les villes françaises qui attirent le plus ?

Focus sur l'évolution démographique en France. L'Insee a publié le 17 janvier son étude sur la démographie du pays. Principales conclusions : les Français font moins d'enfants et la population augmente moins vite qu'avant. RTL a épluché les dernières analyses de l'institut pour savoir quelles régions avaient attiré le plus de monde.

Premier enseignement : les Français ont continué à s’installer dans les grandes métropoles, plus de 400.000 habitants. Environ 3% des communes du pays concentrent près de 29% de la population.  Près d’un français sur trois y vit. Ce n’est pas vraiment le fameux gîte à la campagne qu’on pouvait imaginer. 

Paris reste de loin la ville la plus attractive. En nombre d’habitants, d’abord. Ça l’était en 2014 et ça l’est toujours parce que l’Île-de-France concentre un quart des emplois du pays. Mais Paris intra-muros perd des habitants. Selon l’Insee, la capitale perd 0,06% d’habitants en rythme annuel. Et ça c’est nouveau par rapport à 2014. Coût de la vie, stress, pollution, difficultés de circulation, prix de l’immobilier… Tout ça pousse les familles vers la banlieue voire carrément plus loin. 

Les Français séduits par le sud

Les villes les plus dynamiques depuis 10 ans sont Rennes, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Montpellier où la hausse est supérieure à 1% par an. Mais on voit aussi émerger à un rythme un peu plus modeste, environ 0,2% par an, des agglomérations qui avaient souvent une image industrielle un peu austère comme Grenoble, Saint-Étienne, Rouen, où l’immobilier est tout à fait abordable. 

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05/08/2025 à 07:51 - 03m42s

Si on regarde une autre étude de l’Insee qui fait une projection jusqu’en 2070, la région parisienne attire encore parce que les sièges sociaux restent dans la capitale mais l'Île-de-France est stable en terme de population. En revanche, les Français se déplacent fortement vers le sud, l’Occitanie, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et les Pays-de-la-Loire. Et ce mouvement de population, en douceur, ce n’est pas l’exil, est plutôt une bonne nouvelle pour notre économie. 

Le marché de l'emploi est plus dynamique

Ça veut dire que les français sont un peu plus mobiles. Ce qui était vraiment un point faible de notre industrie et notre marche du travail. En 2014, un salarié français, même lorsqu’il était au chômage, ne changeait pas de région. 

Qu’est-ce qui a changé dans la tête des gens ? D’abord le manque de main-d’œuvre. Les entreprises sont prêtes à faire des efforts pour attirer un profil dans une autre région. Comme financer le déménagement, ça tombe bien, après le Covid beaucoup de français ont eu envie de changer d’air. Et si le marché de l’emploi est dynamique, c’est aussi plus facile de partir en couple. Enfin, le télétravail permet aussi de s’éloigner du siège parisien tout en continuant de travailler pour son entreprise. 

Il y a eu un effet "villes moyennes à moins de 2h de Paris" après le Covid, c'est indéniable. Mais si on regarde les projections de l'Insee, on voit bien que les départements ruraux vont continuer à perdre des habitants. D'ici 2070, une région sur trois va perdre des habitants. Tout va donc se concentrer autour des très grandes villes. Et dans 64 départements, donc les deux tiers, on aura un habitant sur trois qui aura 65 ans et plus. 

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