Les Britanniques propriétaires d’une voiture électrique vont avoir une grosse surprise dans quelques jours. À partir du 1er octobre, la recharge d’une voiture électrique va coûter plus cher que le plein de carburant équivalent. Un phénomène causé par la très forte augmentation de l’électricité qui interviendra ce jour-là, c'est-à-dire +80%. Incroyable retournement, pointé par le Royal Automobile Club britannique (RAC).
Alors bien sûr, cela ne vaut pas pour tous les
véhicules. Mais selon les calculs du RAC, l’automobiliste qui roulera 400
kilomètres avec un SUV Jaguar électrique paiera quand même 115 euros de plus
que s’il était resté à l’essence. En France, nous n'en sommes tout de même pas au même stade.
Le kilowatt chez nous est facturé 15 centimes d’euros, contre un
euro outre-manche, presque sept fois plus. Les tarifs restent modestes chez
nous parce que le gouvernement bloque le prix. Si nous avions à payer le prix
du marché, ce serait exactement comme en Angleterre. Mais ce bouclier tarifaire
français, il n’est pas éternel. Un jour ou l’autre, nous paierons nos électrons
plus cher.
On a poussé les Français à acheter des voitures électriques en leur disant qu’elles étaient propres et économiques, ça sera de moins en moins vrai, d’autant qu’à l’achat, elles sont déjà beaucoup plus coûteuses que le thermique. Et c’est sans compter les nouvelles contraintes.
En Californie, pas plus tard que la semaine dernière, les autorités ont demandé expressément aux automobilistes de ne plus charger leur véhicule entre 16 h et 21h. Une demande pour limiter l’utilisation d’un réseau électrique vieillissant et déjà très éprouvé par la climatisation, à cause d’une vague de fortes chaleurs.
Cela vaut tant pour les bornes publiques que pour le chargement à domicile. De la demande expresse à l’interdiction, il n’y a qu’un pas. Une fois franchi, il n’y aura pas intérêt à tomber en panne de batterie en fin de journée. C’est le calendrier EDF des heures pleines et creuses qui va régler notre mobilité et notre vie sociale.
La décision a été prise de façon irréfléchie et émotionnelle, après le scandale du diesel, en 2015, qui a atteint cette technologie de façon irréparable dans l’opinion publique, malgré ses avantages, pour les moteurs de dernières générations. Et il y a eu une espèce de surenchère entre les villes et les pays, c’était à qui interdirait le thermique le plus tôt.
En plus, très vite, Bruxelles a mis en place un système d’amendes dissuasives pour les constructeurs, qui imposait de facto le passage à l’électrique. C’était d’autant plus tentant que l’électricité semblait une énergie sinon propre - le nucléaire n’est pas propre - mais décarbonée, abondante et pas chère.
Elle n’est ni abondante, ni peu chère. Et elle est de moins en moins
propre puisque les pays européens reviennent en partie à la production au
charbon. Et la guerre d’Ukraine n’explique pas tout. En fait on n’a pas du tout
anticipé la montée en puissance de la consommation que nous appelions de nos
vœux.
De surcroît, en France, depuis François Hollande jusqu’au milieu du
quinquennat Macron, on a laissé en déshérence EDF et le nucléaire, pour des
raisons politiques : il s’agissait de faire risette aux écologistes. C’est
aussi le prix de cette imprévoyance qui arrive aujourd’hui sur nos factures.
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