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Des manifestations à Athènes contre la journée de 13h de travail
Crédit : Angelos TZORTZINIS / AFP
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Mercredi 1er octobre, un mouvement social contre l'esclavage moderne, comme les syndicats et les partis d'opposition de gauche avaient appelé cette journée de grève et de manifestation en Grèce, ce qui a mis quasiment le pays à l'arrêt. L'esclavage moderne, c'est un projet du gouvernement Mitsotakis, le Premier ministre de droite, pour autoriser le travail jusqu'à 13 heures par jour.
Si le projet de loi passe, ce serait pour donner l'autorisation aux entreprises qui le souhaitent de mettre en place ce régime : 37 jours maximum par an, avec un bonus de rémunération de 40%. Cela est soumis à l'accord du salarié, mais cela ne rassure pas vraiment les syndicats qui expliquent que le rapport de force fera que les salariés n'auront pas leur mot à dire.
Et puis, il y a le risque que le minimum de temps de repos par jour, 11 heures, ne soit pas atteint. C'est la fin de la vie privée et familiale qu'ils redoutent, alors que les Grecs figurent déjà parmi les Européens qui travaillent le plus, avec 41 heures hebdomadaires en moyenne. Il y a deux ans, le même gouvernement avait déjà fait passer une loi autorisant 6 jours de travail par semaine dans les secteurs qui le demandent, comme le tourisme.
Pourtant, les grands indicateurs sont bons. La croissance approche 2,5%, quatre fois plus qu'en France, le solde budgétaire est excédentaire de 4% du PIB, la dette se rembourse à une vitesse considérable, et le pays exporte deux fois plus qu'il y a 15 ans en proportion du PIB. Malgré cela, pourtant, le pays reste plus pauvre qu'en 2007. Le salaire minimum est inférieur à 900 euros par mois. Donc le pays a bien rétabli sa compétitivité, mais en faisant baisser les revenus.
Pour le gouvernement grec, il faut travailler davantage pour redresser l'économie, mais aussi pour améliorer le pouvoir d'achat. Les dirigeants grecs ne répondent pas à cette préoccupation avec les mêmes outils que chez nous. Travailler plus pour gagner plus, c'est un peu leur philosophie.
De plus, la Grèce souffre d'une pénurie de main-d'œuvre à laquelle ce surcroît de travail éventuel pourrait en partie répondre. Outre une démographie déclinante, le pays a subi un exil massif : 800.000 personnes ont quitté le pays depuis la crise, soit quasiment 10 % de la population.
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