La mine réapparaît dans l’actualité économique française. C’est en effet le retour de l’exploitation minière dans notre pays, vingt ans après la fermeture de la dernière mine de charbon en Moselle. En ce lundi 11 mars 2024, débute un débat public sur l’un des plus gros projets européens d’extraction du Lithium à Échassières.
La mine se situe dans le département de l’Allier, en Rhône-Alpes. Le projet est porté par Imérys, une société française, et pourrait déboucher sur la production de 34.000 tonnes de lithium par an, à partir de 2028. De quoi équiper 700.000 batteries pour véhicules automobiles, et créer un millier d’emplois dans la région.
Le site détenu par Imérys, correspond à une ancienne mine de kaolin, et sert notamment à fabriquer la porcelaine. Le fait de travailler sur une mine existante, facilite grandement l’implantation du projet, mais il faut néanmoins une phase de consultation, pour évoquer les questions sociales et environnementales, avec par exemple le sujet de l’utilisation de l’eau, qui préoccupe les agriculteurs de la région.
Les mines actuelles ne fonctionnent plus comme les mines d’antan, Imérys assure par exemple, pouvoir utiliser à 90% de l’eau recyclée. Mais toute activité industrielle, même en étant la plus précautionneuse, a une incidence sur l’environnement, à cause du site en lui-même et des transports qu’il occasionne. Il y a un équilibre à trouver entre le bien-être des riverains, la protection de la nature et la souveraineté nationale.
Aujourd’hui la France est encore complètement dépendante de l’Australie et surtout de la Chine pour le lithium, qui est devenu un composant critique à cause de l’essor des véhicules électriques. La mine de l’Allier permettrait de réduire cette dépendance. Un autre projet d’exploitation de lithium existe près de Strasbourg. Et cette question de la souveraineté opposée à l’environnement se posera bientôt pour d’autres minerais ou terres rares.
L’activité minière est en plein renouveau en France. Le code minier a été modernisé à l’initiative d’Emmanuel Macron, justement pour tenir compte des exigences environnementales nouvelles. Un crédit d’impôt a été mis en place pour aider les projets jugés comme étant "stratégiques", jusqu’à 200 millions d’euros.
Le Bureau des recherches géologiques et minières, le BRGM, est en train d’actualiser un audit des sous-sols français. Le précédent date de cinquante ans, à une époque où l’on n’avait ni les mêmes besoins, ni les mêmes techniques d’extraction. Et les projets autour de ce sujet se multiplient, sur le lithium, le cobalt, le tungstène, et même l’hydrogène naturel, avec un site en Aquitaine et un autre en Moselle.
La France dispose de deux industriels français dans le domaine de la mine, qui ont fait près de 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière. Imérys justement, une société franco-belge spécialisée dans les ressources minérales et la fabrication de minéraux synthétiques. Et Eramet, une entreprise familiale dans laquelle l’État français a également une participation importante. Eramet produit du nickel, du manganèse et du lithium, avec des mines sur les cinq continents. Sans compter les nombreuses start-up qui se sont lancées dans le secteur minier, en particulier pour limiter la consommation d’énergie et les dommages pour l’environnement.
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