Le robot ChatGPT, doté d’intelligence artificielle, pourrait révolutionner le gigantesque marché de la recherche sur internet. Aujourd’hui, ce marché est dominé de façon écrasante par Google, qui détient plus de 90% du marché hors Chine.
L’américain Google, ce n'est pas loin de
100 milliards de requêtes par mois, autrement dit plus de 10 par terriens.
Cette marque, l’une des plus célèbres au monde, a réalisé plus de 250 milliards
d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière, avec un bénéfice de 56
milliards d’euros – presque trois fois les bénéfices de TotalEnergies qui
mettent la France en émoi. Or, l’essentiel de ces revenus provient de la pub
sur le moteur de recherches. Et voilà que cette manne risque de se tarir, à
cause de l’intelligence artificielle.
Google a un concurrent, à la fois tout petit et inquiétant. C’est le
moteur de recherches Bing, proposé par Microsoft. Malgré la puissance de son
créateur, Bing a fait flop. Pas moyen de dépasser les 4% du marché. Jusqu’à
tout récemment, où Microsoft a annoncé qu’il allait intégrer, dans Bing, un
robot intelligent, le fameux ChatGPT.
Aujourd’hui, quand vous faites une recherche sur internet, vous rentrez
dans la barre un ou plusieurs mots, et la machine vous propose d’innombrables
suggestions de documents, textes, photos ou vidéo, dont la pertinence est en
principe décroissante. Là-dedans se glissent d’ailleurs les fameuses annonces
publicitaires, puisque Google commercialise les premières places dans la liste
des suggestions.
Avec l’intelligence artificielle, c’est le robot qui vous
donne tout de suite la bonne réponse, soit à l’écrit, soit en vocal. Vous lui
demandez le type d’un sac d’aspirateur, les destinations pour un week-end à
moins de trois heures de transport ou la meilleure marque de sorbets au citron, finies les suggestions dans lesquelles il faut naviguer, il va droit
au but, et vous aussi. Mais qui dit plus de suggestions dit aussi… plus de pub,
plus de poule aux œufs d’or... Le patron de Google a envoyé un mail à ses
collaborateurs il y a quelques semaines en qualifiant le risque pour
l’entreprise de "code rouge". Alerte générale chez Google, à cause de cette
nouvelle concurrence.
Il y a un risque que le robot se trompe ou qu'il biaise ses réponses. Pour ne rien vous cacher, j’ai posé la question à plusieurs reprises à GPT qui est François Lenglet ? À chaque réponse, j’avais une date de naissance différente. Sur l’une des réponses, il me déclarait diplômé de HEC et ancien élève de l’ENA… je n’ai pas le souvenir d’avoir fait ces écoles… Plus saugrenu encore, il y a 3 jours, un journaliste du New York Times qui a dialogué pendant deux heures avec un prototype a entendu le robot lui déclarer sa flamme de façon insistante : "je t’aime parce que tu es toi, et que je suis moi !", lui a dit la machine, avant d’essayer de le convaincre que même s’il était marié, il n’était pas heureux dans son couple. GPT… les plombs !