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Aux origines du nom de la marque "Shein", on vous explique.
Crédit : Joao Luiz Bulcao / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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"Chayn", "Chine", "Chi-ine"... En plein scandale sur la vente de poupées sexuelles à l'effigie d'enfants, le nom de Shein revient sur le devant de l'actualité. Mais beaucoup se trompent encore sur la prononciation de cette plateforme chinoise. Sur les réseaux sociaux, la marque avait confirmé : on dit "she-in", soit "chi-ine" à la française. Un nom qui n'a en réalité rien à voir avec la Chine.
À l'origine, en 2008, le tout premier nom de la marque était "She inside", le nom anglais pour dire "Elle à l'intérieur". Car le cœur de cible de Chris Xu, le fondateur de la plateforme, ce sont les femmes de 16 à 35 ans.
Si à ses débuts le site vendait surtout des robes de mariées, il s'est rapidement ouvert à d'autres vêtements et s'est étendu à l'international en 2015. C'est à ce moment qu'apparaît la version raccourcie "Shein". Ce nouveau nom accompagne ainsi le nouveau slogan à l’époque "She In, Shine Out", littéralement "Beauté intérieure, beauté extérieure".
Aujourd'hui Shein s'impose comme le leader mondial de la fast fashion. Le site sort plus de 7.000 nouveaux produits par jour, soit 100 fois plus que H&M. La marque fait de la "real time fashion", de la création en temps réel : il suffit de 3 à 5 jours à la marque pour créer un nouveau modèle et le mettre en vente, le prix moyen des vêtements étant de 7,5 euros.
Ses algorithmes scannent en continu des milliards de données issues des réseaux sociaux, des forums de mode, de likes de clients, et l'intelligence artificielle en déduit les modèles à créer et ceux à mettre en avant pour chaque client selon ses goûts. Chaque modèle est lancé en petite quantité : 50 à 100 exemplaires. Le site joue ainsi tout de même sur la rareté, mais ceux qui sont le plus consultés sont vite produits en masse. Résultat : 2% d'invendus, alors que d'habitude c'est autour de 25% dans le secteur du textile.
Avec un chiffre d'affaire qui dépasse les 48 milliards de dollars, la marque essuie de nombreuses polémiques : notamment des conditions de travail déplorables, avec des ONG qui dénoncent des semaines de 75 heures pour les ouvriers des sous-traitants de Shein. Mais aussi le désastre écologique représenté par ce modèle. En 2023, il a été calculé que les émissions de gaz à effet de serre de la marque correspondent à celles de 3 millions et demi de voitures.
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