Croissance : la Banque de France table sur 0,3% du PIB au 3e trimestre

La Banque de France estime que la croissance française du PIB atteindra 0,3% au le troisième trimestre 2015, couvrant les mois de juillet à septembre, rapporte l'AFP. Cette première estimation pour le troisième trimestre invite toutefois à la prudence, puisqu'elle est issue de données relatives au seul mois de juillet. Elle est cependant conforme à l'estimation que l'INSEE a présentée le 18 juin pour le troisième trimestre.

Industrie et services au beau fixe, chimie et automobile en recul

C'est dans l'industrie et les services que l'activité, en légère hausse, se porte le mieux au mois de juillet. Elle se maintient également dans le bâtiment. La production industrielle a "très légèrement" augmenté, en particulier grâce à l'agroalimentaire et à la pharmacie. Les secteurs chimiques, automobiles et la fabrication d'équipements et machines ont en revanche reculé.

L'activité a progressé en juillet dans les services, en particulier dans les secteurs des transports, de l'intérim et de l'informatique, pour lesquels les prix repartent à la hausse. Si l'activité s'est maintenue en juillet dans le bâtiment, tant dans le gros œuvre que dans le second oeuvre, et que les carnets de commandes sont au beau fixe, l'activité devrait toutefois "baisser légèrement" en août, prévoient les patrons.

La croissance du PIB estimée à 1,2% pour 2015

Pour évaluer la croissance trimestrielle du PIB, la Banque de France mène une enquête mensuelle auprès de 8500 entreprises. Elle affinera sa prévision après avoir mené son enquête  de conjoncture au mois d'août puis au mois de septembre. L'INSEE, Institut national de la statistique et des études économiques, doit annoncer vendredi sa première estimation de la croissance du PIB français au deuxième trimestre.

Le 4 juin, la Banque de France a pour la première fois publié des prévisions macroéconomiques pluriannuelles. Elle y prévoit une croissance annuelle du PIB français de 1,2% pour l'année 2015. Cette prévision est supérieure à celle du Gouvernement (1%), jugée très raisonnable par les économistes. La Banque de France table également sur une croissance à 1,8% en 2016 et de 1,9% en 2017.