C'est souvent contracyclique : lorsque la situation économique devient floue, on rêve de décrocher le jackpot. Le PMU vient de connaitre le plus beau trimestre de son histoire. Cet été, les paris hippiques ont décollé de 15% en juillet/août et de 10% en septembre. Il a franchi avec brio l'obstacle du confinement, avec aujourd'hui des mises en hausse de 8% dans les bars et de 30% sur Internet.
Ces statistiques semblent être de bon augure à l'approche du Prix de l'Arc de Triomphe ce week-end. Traditionnellement, la plus grande course de galop de l'année aboutit à 30% de paris supplémentaires ce jour-là. Mais elle n'a pas beaucoup d'impact sur le résultat global du PMU car ce n'est qu'une course sur les 40 qui se déroulent chaque jour tout au long de l'année. Cela permet juste de fidéliser les turfistes, voire d'en "recruter" d'autres.
Cette fois-ci, l'ambiance sera moins bonne que d'habitude puisqu'il n'y aura pas vraiment de public et surtout, pas de public international alors que c'est une course qui réunit traditionnellement beaucoup d'Anglais ou de Japonais.
C'est aussi en cela que cette crise est atypique : dans le jeu et les paris comme dans le reste de l'économie, on bascule de façon irrémédiable vers un mode de consommation numérique. Les courses se passent de plus en plus en ligne. Le jeu ou le pari sur internet sont des gestes barrières évidents.
Il y a bien eu un effet confinement sur les paris hippiques, mais il devrait finalement rester assez limité. C'est une bonne nouvelle pour la filière équestre, financée par les gains du PMU. Les paris hippiques étaient en hausse de 30%, même pendant le confinement, car les courses étaient les seules qui se poursuivaient et sur lesquelles on pouvait parier.
Alors que les autres compétitions comme le football ou le basket étaient arrêtées, il y avait toujours une course de chevaux quelque part dans le monde sur laquelle les mordus de chevaux pouvaient jouer. La tendance est la même avec le poker en ligne, qui a très bien marché pendant le confinement.
Cette tendance n'est pas forcément avantageuse pour la Française des Jeux ou pour les Casinos. Mais l'entreprise va publier ses résultats de l'été dans 15 jours, et devrait tout de même avoir retrouvé le niveau d'avant le confinement. La FDJ est encore très dépendante des ventes de tickets dans les bureaux. Même si le jeu en ligne progresse vite, l'essentiel du chiffre d'affaire se fait en point de vente.
Sur les paris sportifs, elle reste un petit acteur qui dépend à 20% des compétitions de football. La FDJ sort donc "la tête du lot" ... Elle serait beaucoup plus sensible à un reconfinement national des bars ou des grandes métropoles.
Véolia veut racheter Suez pour faire un géant mondial de l'eau. Ce mercredi 20 septembre est le dernier jour de l'offre.
L'actionnaire de Suez, En