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Côte-d'Or : à Genlis 200 emplois sont menacés par la fermeture d'une usine de peinture

Alors que la France se prépare à une journée de mobilisation nationale contre les plans sociaux, la petite commune de Genlis, en Côte-d'Or, se bat pour sauver 200 emplois menacés par la fermeture d'une usine de peinture.

À Genlis la population se mobilise contre la fermeture d'un site industriel
Crédit : Mathilde Piqué/RTL
RTL ÉVÉNEMENT - La ville de Genlis se mobilise pour sauver ses emplois
00:03:41
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Mathilde Piqué - édité par Eléonore Aparicio
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Alors que les plans sociaux se multiplient dans le pays, menaçant 300.000 emplois, une journée de mobilisation est organisée jeudi 12 décembre un peu partout en France avec près de 120 manifestations prévues. En Côte-d'Or, à Genlis précisément, 200 emplois sont en jeu dans une usine de peinture pour bâtiment et les commerçants de cette petite commune ont décidé de se mobiliser, ils baisseront leur rideau ce jeudi en soutien aux salariés de cette entreprise.

Dans cette commune de 5.300 habitants, des pancartes contre la fermeture du site PPG sont placardées à chaque coin de rue ou presque. Martial montre l'une d'entre elles dans le local syndical de l'usine. Il est salarié sur le site depuis plus de 40 ans. 

"C'est vraiment un gros coup de massue pour tout le monde. Ça accumule beaucoup de familles qui vont perdre du travail. J'ai vu la population du site diminuer d'année en année. Moi, quand je suis arrivé ici, on était 2.100 personnes. Là, on est plus que 50. C'est une honte", dénonce-t-il.

Un effet boule de neige

Le groupe américain PPG invoque une baisse de son chiffre d'affaires pour justifier la fermeture. Il propose bien un emploi aux salariés sur ses autres sites situés dans le nord de la France. À l'autre bout de la table, Cyril et Abdelilah, la quarantaine tous les deux, le regard baissé, n'en reviennent toujours pas. "Mes amis, la famille, tout le monde est aux alentours de Genlis. J'ai trois enfants, 7 ans, 11 ans et 15 ans. Ils arrivent là-bas, ils sont perdus", déclare le premier.

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"Ils ne voient pas qu'ils sont en train de briser des familles. Les gens le matin en se levant, ça doit être la première chose à laquelle ils pensent et la dernière chose à laquelle ils pensent juste avant de dormir", confie l'autre.

Si elle se confirme, cette fermeture aura aussi des conséquences sur le quotidien de Laurent. Il travaille pour un sous-traitant de PPG. 'Il y a des logistiques, l'entreprise qui est juste à côté, qui travaille uniquement pour PPG. Si PPG s'en va, ils ne vont pas recaser tout le monde ici. Nous, on a très peur pour les salariés qui restent. Ça fait du mal", assure-t-il.

Un effet boule de neige que tous redoutent, car en comptant les emplois indirects, ce sont 200 personnes qui pourraient être licenciées d'ici à 18 mois.

Un territoire en difficulté

Dans un bar du centre-ville, on redoute aussi cette fermeture. David est au chômage depuis plusieurs années. "Je ne trouve rien du tout. Pour eux, pour retrouver du boulot, ça ne va pas être facile. Après, qu'est-ce qu'ils vont devenir, surtout sur Genlis", se questionne-t-il. Ici, les emplois ne sont pas toujours stables, "ils les gardent trois mois et c'est tout. Moi, comme je dis Genlis, ça va être une ville morte. Les usines, les gens vont partir de là".

Quelques rues plus loin, Fabrice tient un magasin de prêt-à-porter pour femmes. Aujourd'hui, il baissera son rideau en soutien des salariés de PPG, "La Seigneurie" de son ancien nom. "Quand j'étais enfant, j'entendais mon grand-père parler de "La Seigneurie". J'ai des clientes, si elles perdent leur emploi ou qu'elles sont amenées à partir, ça va nous faire de la consommation en moins. Ça ne met pas une bonne ambiance pour le commerce, c'est sûr", confie-t-il.

Une opération ville morte qu'il espère suivie par les autres commerçants. Le maire de la ville Martial Mathiron affirme son soutien aux salariés, mais il le reconnaît, son influence auprès de l'industriel reste minime. "Résister à une multinationale comme les PPG et les empêcher de fermer, c'est très compliqué. Notre rôle à nous ça va être d'essayer de trouver des emplois ou des entreprises pour faire vivre le bassin", explique-t-il.

Cette situation n'est pas la seule à inquiéter en Côte-d'Or. À Montbard, une usine de métallurgie y est menacée de fermeture avec une centaine d'emplois à la clé. Une manifestation est prévue jeudi à partir de 8h. 

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