Coronavirus : "Une année noire" pour l'automobile, décryptée par un économiste
INVITÉ RTL - Flavien Neuvy, économiste et directeur de l'Observatoire Cetelem de l’automobile, revient sur les effets du confinement et des changements de mode de consommation des Français sur ce secteur.

En mars, avec l'instauration d'un premier confinement en France, les immatriculations baissaient de 72%. En novembre, avec un confinement cette fois-ci allégé, la baisse enregistrée est moindre, mais tout de même notable, avec 27% d'immatriculations en moins.
"Le premier confinement a fait beaucoup de mal au marché, confirme Flavien Neuvy, directeur de l'Observatoire Cetelem, le deuxième moins, mais cette année 2020 restera comme une année noire avec un recul de 28 à 30% sur l'ensemble de l'année".
Pourtant, jusqu'alors, le marché de l'automobile français se portait bien. Flavien Neuvy souligne que l'année 2019 avait, en effet, été "excellente". Mais en plus du contexte sanitaire, la crainte d'une crise économique retient cette année la population dans ses envies d'achat : "il y a une inquiétude sur l'avenir financier", et l'achat d'une voiture a un prix conséquent, soulève l'économiste.
Autre tendance du secteur automobile : un basculement accéléré vers l'hybride et l'électrique. Selon un sondage de l'Argus, 27% des Français ont l'intention de s'acheter une hybride comme prochaine voiture.
"C'est la première année où les ventes électriques et hybrides progressent très fortement", confirme Flavien Neuvy, selon qui cette tendance est accentuée par les incitations des pouvoirs publics et la tendance, "à terme", de voir les voitures thermiques interdites dans les grandes métropoles.