Quels secteurs ont profité de la crise sanitaire ? Les grands supermarchés ressortent grands gagnants du confinement, et pas le bio, ni les produits locaux ou les circuits courts, comme le voudrait la croyance. Ce sont plutôt Leclerc, Lidl, Intermarché et Aldi qui ont le plus progressé en parts de marché à la mi-juillet. Avec la hausse du chômage, les Français restent très sensibles aux prix qui sont d'ailleurs repartis à la baisse.
En effet, la grande distribution est un très bon baromètre des évolutions de la société. Les experts distinguent deux types de consommateurs : les élites qui veulent manger responsable et bio, et les publics défavorisés qui cherchent avant tout à couvrir leurs besoins. Expert en consommation, Philippe Goetzmann parle même de disparition des classes moyennes, un sujet pour les distributeurs car les classes moyennes ont longtemps formé le cœur de leur clientèle. Par le passé, 80% de la population pouvait s'approvisionner dans un même supermarché : cadres, ouvriers ou classe moyenne. Aujourd'hui, les consommateurs ne se croisent plus au supermarché.
La crise sanitaire a aussi donné un sérieux coup de pouce au E-commerce. Un quart des Français ont rempli leur panier sur la toile pendant le confinement. Le débit des drives a été multiplié par trois et celui des livraisons à domicile par deux. En clair, la digitalisation des supermarchés a gagné cinq ans en deux mois.
Enfin, dans le cadre du plan de relance présenté fin août, Bercy envisage un nouveau dispositif pour renforcer les fonds propres des PME. La crise a poussé les entreprises françaises à beaucoup s'endetter, notamment grâce au dispositif de prêts garantis.
Si la plupart des entreprises assurent qu'elles pourront rembourser sans difficulté, certaines pourraient avoir plus de mal si la crise se prolonge, et pourraient donc ne plus investir. Pour y remédier, Bercy réfléchit depuis plusieurs mois à un dispositif pour renforcer leur bilan. L'idée serait de permettre aux PME concernées d'avoir recours à des prêts participatifs, une sorte de financement qui n'est pas considéré comme de la dette mais comme des fonds propres, ce qui renforce la structure financière des entreprises au lieu de gonfler leur dette.
L'objectif de Bercy serait que toute la place financière de Paris y contribue : banques, assureurs, et fonds d'investissement. Et pour les inciter à participer, l'Etat pourrait apporter sa garantie jusqu'à un certain niveau de perte. Il serait prêt à consacrer 3 milliards d'euros à cette mesure.
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