À la suite de la découverte d'une nouvelle souche mutante de la Covid-19 au Royaume-Uni, la France a décidé de suspendre provisoirement les transports et liaisons avec le voisin britannique. Une décision pénalisante pour Boulogne-sur-Mer. La sous-préfecture du Pas-de-Calais, premier centre européen de transformation de produits de la mer, dépend en grande partie des importations en provenance du Royaume-Uni. Elle en fait venir des milliers de tonnes de produits halieutiques.
"Le blocus, particulièrement en cette période de fêtes, est très impactant puisque les entreprises ont besoin de ces matières premières pour travailler. Aujourd'hui, aucun camion ne passe le transmanche et n'arrive jusqu'à destination", indique Frédéric Cuvillier, maire de Boulogne-sur-Mer.
"Le premier ennemi de cette industrie, c'est le temps. Toute difficulté sur le passage de la Manche est non seulement extrêmement pénalisante pour l'entreprise et la logistique mais c'est aussi un vrai souci économique puisqu'à Boulogne, dès que le poisson est traité, il est réexpédié vers 200 destinations en France et en Europe", poursuit l'édile.
Pour faire face à la situation, le maire envisage une solution complexe. Il s'agirait de faire charger des camions sans chauffeur à Douvres, les faire traverser sur les ferrys, puis les récupérer avec des chauffeurs locaux et les faire acheminer jusqu'à Boulogne-sur-Mer.
"C'est la seule possibilité que nous puissions avoir. Nous en avons pour des dizaines de jours et nous ne pouvons pas manquer industriellement, économiquement, ces fêtes de fin d'année", affirme Frédéric Cuvillier, selon qui 7.000 à 8.000 camions sont actuellement bloqués ou ralentis en raison de la suspension des liaisons.
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