Cela peut paraître déconcertant mais c'est une question qui se pose de plus en plus, la France produit-elle trop de masques ? Une question d'autant plus déconcertante dans un pays qui a vécu, quoi qu'en disent les autorités, une pénurie les premières semaines. Souvenez-vous des files d'attente de Français prêts à payer cher ce produit rare et précieux. Aujourd'hui pourtant, les masques inondent le marché et certaines entreprises françaises qui ont investi dans ce qu'elles pensaient être un produit d'avenir, se retrouvent avec des invendus sur les bras.
C'est le cas dans la bonneterie Chanteclair dans l'Aube, qui a créé un masque haut de gamme, porté par Emmanuel Macron en personne lors d'un déplacement. Du jour au lendemain, les gros clients n'appellent plus, la demande des mairies et entreprises s'effondre et Thomas Delise, directeur général, se retrouve avec 600.000 masques sur les bras et un trou de 2 millions d'euros dans la trésorerie. "On a une très très grosse concurrence, qui arrive du grand import, Asie, Afrique du Nord, qui démarchent les mêmes clients que nous. On ne peut pas s'aligner, ce n'est pas possible", explique-t-il.
De son côté, Yves Dubief, président de l'union des industries textiles, demande que l'État passe commande pour absorber les stocks. "On a montré notre agilité, notre innovation, on s'est retroussé les manches et aujourd'hui on n'a pas de commandes publiques de précaution, au cas où il y ait un rebond de l'épidémie et pour une autre épidémie". Alors que faire du stock ? Comment écouler les invendus ? Une réunion se tiendra ce lundi après-midi à Bercy.
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