Le gouvernement envisage de surtaxer les produits trop sucrés. L'objectif derrière cette mesure est double. Cette taxe permettrait d'abord de renflouer les caisses parce qu'il faut trouver de nouvelles recettes pour le budget. Mais il y a également l'idée, selon les défenseurs de la mesure, que taxer les boissons et les produits sucrés, cela ferait baisser la quantité de sucre consommé. Il s'agit donc d'une mesure de santé publique.
Mais depuis 2018, il existe déjà une taxe sur les boissons sucrées. Cela représente entre 10 et 20 centimes par bouteille selon la quantité de sucre et la consommation n'a pas vraiment baissé. Alors, on va dire qu'en réalité, il s'agit d'abord d'une mesure budgétaire qui va venir s'ajouter à toutes les taxes que l'on connaît déjà et qui sont plus ou moins visibles dans notre chariot.
La taxe la plus connue est la TVA qui pèse sur tous les produits ou presque que l'on achète. Pour les produits alimentaires, c'est-à-dire l'essentiel de notre chariot, la TVA atteint les 5,5%. C'est le taux réduit parce que ce sont des produits indispensables de consommation courante.
Mais il existe des exceptions avec des produits qui passent soit à 10%, soit à 20%, ce qui représente mécaniquement une forme de surtaxe. Les produits d'hygiène, par exemple, sont taxés à 20%. Il y a également des incongruités. Le chocolat au lait, c'est 20% de TVA mais si vous achetez des produits qui peuvent entrer dans la bouche en une seule fois, par opposition à une tablette, la TVA passe de 20% à 5,5%.
Autre fait étonnant, le beurre est taxé à 5,5% alors que la margarine est taxée, elle, à 20%. Pour comprendre cette différence, il faut remonter au XXe siècle car il s'agit d'une décision historique. La matière première du beurre, c'est le lait. C'est une matière première qui est majoritairement, voire exclusivement française. La matière première de la margarine, c'est de l'huile végétale, qui à ce moment-là n'était pas uniquement française. En mettant un coup de bambou supplémentaire de TVA à la margarine, on entendait protéger les producteurs laitiers français mais ça n'a pas duré.
Dans la série de coup de bambou, l'alcool est pas mal aussi car il passe de 5,5% à 20% de TVA. À ça se rajoutent des taxes spécifiques à l'alcool, les accises et la contribution de Sécurité sociale. Ainsi, pour un bouteille de whisky à 15 euros, il y a entre 10 et 12 euros de taxes. Pour une bouteille de pastis à 20 euros, c'est plus de 15 euros de taxes.
Il y a tout de même une exception au nom du soutien à l'agriculture, c'est le vin. Il supporte une TVA à 20% car ce n'est pas un produit de première nécessité mais il a l'avantage de ne pas avoir ces fameuses taxes supplémentaires comme les autres alcools. Au final, sans même parler de la taxe sucre promise dans ce budget, notre chariot est déjà blindé de taxes.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte