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Le siège du groupe Universal music en Californie, aux États-Unis (image d'illustration)
Crédit : VALERIE MACON / AFP
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Un montant sans précédent, dernière transaction en date du petit monde de la musique qui retrouve des chiffres fous. Le DJ français David Guetta vient de vendre les droits de ses titres pour plus de 100 millions de dollars, soit 80 millions d’euros à Warner Music. L'homme n'est autre que le huitième artiste le plus écouté au monde avec 14 milliards de streams. Ce Français de 53 ans, qui a débuté comme DJ dans les boîtes de nuit parisienne et qui a réinventé la dance music, est devenu une star internationale au fil des ans, travaillant avec les plus grands.
Pourtant, pendant quinze ans, la musique était devenue un business en déclin, notamment à cause du streaming, qui avait tué la poule aux œufs d’or qu’étaient l’édition et la vente de CDs. Ces derniers ne coûtaient rien à fabriquer, mais étaient ensuite vendus 15 ou 20 euros. Est ensuite arrivé l'essor du téléchargement avec le développement de l'internet, bien souvent gratuit.
Après que les ventes et le chiffre d'affaires des artistes se sont effondrés, voilà que les affaire reprennent : les abonnements payants de streaming se généralisent. La croissance des ventes a atteint l’année dernière 7,4%, soit une sixième année consécutive de hausse. Ainsi, le prix des catalogues s’envole.
Revendre ses chansons est la dernière mode dans le monde de la musique. Les studios sont à l’affut, mais aussi les investisseurs financiers, qui achètent des catalogues de titres comme ils achèteraient un immeuble de rapport. Le premier deal important a été celui de Bob Dylan, il y a six mois, dont les œuvres ont été achetées quelque trois cents millions de dollars par Universal Music, le plus gros label au monde.
Ces derniers mois, le secteur a connu une véritable frénésie d’achats, avec le rachat de Fleetwood Mac, les Pretenders, Neil Young, Bon Jovi, qui passent de main en main pour des prix toujours plus élevés. Et puisqu'un tube ne meurt jamais, Born to be wild rapporte 250.000 euros par an depuis un demi-siècle, mieux qu'un livret A.
La musique est en train de devenir une bulle spéculative, exactement comme le marché de l’art ou celui de l’immobilier. L’année dernière, Warner s’est réintroduite à la bourse en fanfare. Universal Music, possédée par un groupe français, Vivendi, vaut plusieurs dizaines de milliards et suscite la convoitise d’investisseurs du monde entier. Et il y a dix jours, la start-up française Believe, une sorte de label des temps modernes, a fait son introduction en bourse à un prix très élevé. Trop élevé d’ailleurs, puisqu'elle a pris un sacré bouillon juste après. Les noces de la musique et de la finance, ça ne finit pas toujours en chanson.
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