Le rappeur Booba et Bruno Le Maire, même combat ! Avouez qu'on ne s'y attendait pas forcément. Booba est connu pour des prises de position un peu musclées en général et il a surnommé les influenceurs les "influ-voleurs". Cela fait des mois qu'il est en guerre contre eux. Bruno Le Maire le rejoint à sa manière : il organise une série de réunions pour aboutir à un statut qui régirait le métier d'influenceur avec une fédération professionnelle comme la plupart des métiers.
Que reproche-t-on aux influenceurs ? D'influencer... Mais pas toujours dans le bon sens. En 2021, par exemple, la célèbre Nabilla a été condamnée à 20.000 euros d'amende pour avoir fait la promotion de produits financiers (des cryptomonnaies) sans préciser qu'elle avait été payée pour ça. En gros, c'était de la publicité cachée et les jeunes qui la suivent peuvent alors être influencés par son discours.
Or, sur les crypto-monnaies, on est face à un public fragile qui peut se faire influencer et réaliser de mauvais placements. Selon KPMG, 46% de ceux qui achètent des crypto-monnaies ont moins de 35 ans et 1/3 gagnent moins de 1500 euros par mois.
Y a-t-il plus d'arnaques qu'ailleurs ? Disons que le marketing digital est un nouveau marché. C'est moins encadré et on peut trouver des arnaqueurs qui profitent du cadre un peu flou. Mais l'idée n'est pas de dire qu'Instagram, Twitter, Youtube ou TikTok sont les royaumes de la fraude...
L'idée, c'est de dire : stabilisons les choses, le statut professionnel des influenceurs, les règles de communication comme pour les autres médias, obligeons-les à signer des contrats quand ils travaillent pour une marque et à le dire, réglementons la fonction des agents. Bref, protégeons les influenceurs et leur public. C'est un peu comme les chauffeurs Uber, il y a quelques années. Ce sont des nouveaux métiers qui doivent être encadrés.
Ils sont 150.000 en France. Ils donnent des cours de cuisine, de musculation, ils décryptent les infos ou ils expliquent les cours de maths. La plupart ne vivent pas de ce travail, ils gagnent moins de 5.000 euros par an. Mais vous avez aussi quelques millionnaires. Leur rémunération dépend du nombre de followers et du nombre de fois où leurs vidéos sont visionnées. C'est un marché qui pèse environ 15 milliards par an.
Non. Car ils appartiennent maintenant de plus en plus à des écuries : des sociétés de production qui emploient plusieurs influenceurs. Ces entreprises prônent l'auto-régulation. Mais, ça ne marche pas. Il faut, en effet, un cadre légal pour protéger le consommateur et les influenceurs eux-mêmes qui peuvent se faire exploiter.
Jusqu'à la fin du mois, nous pouvons tous donner nos idées et notre avis sur une plateforme : concertation-influenceurs.make.org. Ensuite, il y aura une règlementation avec une définition précise du travail d'influenceur, j'ajouterai un point qui manque pour l'instant dans la réflexion : la situation fiscale.
Car, bien souvent, on a des influenceurs qui s'adressent à un public français mais qui résident à Dubaï ou ailleurs. Pas que pour la beauté des plages mais aussi pour éviter de payer des impôts. Cela n'a pas non plus n'est pas une très bonne influence sur nos jeunes citoyens.
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