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            Une photo montre une balance symbolisant la justice.
Crédit : Philippe HUGUEN / AFP
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L'arnaque était bien ficelée. Pendant neuf ans, elle avait simulé une leucémie tandis que son mari montait des cagnottes en ligne pour financer ses faux traitements : une mère de famille et son ex-époux ont été condamnés jeudi 31 octobre à Bordeaux pour escroquerie et blanchiment.
Le tribunal correctionnel de Bordeaux a prononcé une peine de 12 mois d'emprisonnement, avec sursis probatoire de 3 ans, contre le couple, aujourd'hui divorcé, qui a collecté près de 82.700 euros grâce à trois cagnottes Leetchi entre 2019 et 2024.
C'est l'agence de biomédecine qui a découvert l'escroquerie lorsqu'un influenceur a relayé et donné de la visibilité à la dernière collecte afin de financer l'achat de cellules souches permettant de traiter cette fausse pathologie. Problème : ce sont des soins gratuits en France et "jamais facturés à des patients", a-t-elle rappelé.
Selon l'accusation, plus d'un millier de personnes, dont des "personnalités", avaient abondé ces cagnottes, utilisées pour divers achats, dont un smartphone et un van ou pour combler des découverts du couple.
Outre la confiscation de ces biens ou la saisie de sommes sur des comptes bancaires, la justice a également condamné les deux ex-conjoints à rembourser une trentaine de personnes constituées parties civiles. La prévenue doit également suivre des soins.
Cette institutrice de 36 ans, vivant à Blanquefort en Gironde, avait commencé à simuler la maladie en 2015 quand son conjoint était parti faire des études en Espagne, par "peur qu'il ne revienne pas vers elle".
"En difficulté" après la naissance de ses deux enfants, elle avait simulé des rechutes. "Au lieu d'affronter un obstacle, je mens, c'était plus fort que moi", a-t-elle avoué à l'audience. La tête rasée, elle a poursuivi la supercherie, simulant des convulsions et de faux séjours à l'hôpital.
Elle a aussi fait croire que son jeune fils souffrait du lymphome de Hodgkin, pour que l'assistante maternelle lui porte davantage d'attention. Elle, qui avait déjà inventé un faux viol avant ses examens du bac, a expliqué à l'audience avoir agi par "besoin de reconnaissance", se nourrissant des "messages de compassion" des cagnottes. "Empêtrée dans ses mensonges", elle ne "trouvait pas de porte de sortie" jusqu'à l'"électrochoc" de sa garde à vue.
Son ex-époux, kinésithérapeute de 37 ans, qui ne l'a jamais accompagnée chez un médecin et n'a pas davantage consulté ses dossiers médicaux, a assuré avoir constitué les cagnottes "en toute bienveillance" et "en confiance" devant la "maigreur" et les "signes apparents de mauvaise santé" de son épouse.
Selon Sud-Ouest, il a fait appel de la décision rendue à son encontre.
 
     
     
     
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