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Des bouteilles de Coca Cola dans une épicerie le 24 avril 2023 à San Rafael, Californie.
Crédit : JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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C’est un débat qui monte avec le contexte international. Peut-on boycotter les produits américains ? Au-delà de toute considération politique, est-ce concrètement possible ? RTL a mené le défi d'une journée sans produits américains. Dès le matin, le défi commence mal avec le réveil programmé sur l'iPhone, du géant américain Apple.
Pour le petit-déjeuner, il peut y avoir des pièges, mais une baguette, du beurre, de la confiture, et un café et le défi est relevé. En revanche, c'est dans la salle de bain que le boycott se complique. Pour se brosser les dents, il faut un dentifrice et les plus communs sont américains. La marque Oral B par exemple appartient à une marque américaine qui s'appelle Procter & Gamble.
Sur les produits d’hygiène, les États-Unis possèdent une grande partie du marché, une trentaine de marques. Prenons trois gels douche de marque différente : Tahiti, Le Petit Marseillais et Le petit Olivier. Seul un sur les trois n'est pas lié, de près ou de loin, à un groupe américain. C’est Le Petit Olivier fabriqué en France qui appartient à la Phocéenne de Cosmétique, PME indépendante.
Le Tahiti est conditionné en France, mais appartient à Colgate, un groupe américain. Enfin, le Petit Marseillais est bien une marque française, mais elle appartient au groupe Johnson & Johnson. Même combat pour l'entretien de la maison.
Pour s'habiller sans les marques américaines, c'est plus simple. La fast fashion qui domine le marché n’est pas Américaine. C’est plutôt l'Espagnol Zara, le Suédois H&M et le Japonais Uniqlo. Sans parler des marques chinoises. Pas de problème non plus pour le transport : le tramway et le métro sont fabriqués par la multinationale française Alstom.
Même pour ceux qui prennent la voiture, à part les Tesla, évidemment, on est tranquille en Europe. Le problème, il est plus informatique. Au travail, l’ordinateur, est Américain. La messagerie américaine, le moteur de recherche américain. Dell, Microsoft, Google. Il y a quelques alternatives, comme le Français Qwant.
Pour se nourrir, il n'y a pas de débat, c’est possible et même facile de ne pas manger Américain du tout. Ni produit américain ni marque américaine. Mais prenons par exemple les sodas. Le Breizh Cola, fabriqué en Bretagne par la Brasserie Lancelot qui appartient à un groupe français. Il y a aussi le Coca-Cola, l’Amérique en bouteille. Pourtant, le boycotter, c’est boycotter le travail de 2.800 salariés français dans six usines réparties sur tout le territoire. Même dilemme pour les chaînes de restauration rapide.
Sur le plan économique, un boycott des produits américains signifierait risquer de se tirer une balle dans le pied. D'ailleurs, ça n'aurait aucun impact sur l'économie américaine, explique Marc Touati, conseiller économique chez eToro. Surtout que les États-Unis pourraient nous rendre l'appareil. La fin de la journée boycott se passe devant la télé, souvent chinoise avec l'américain Netflix, Disney + ou Prime vidéo.
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