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Bicentenaire de la mort de Napoléon : comment Bonaparte a créé la Banque de France

ÉDITO - En 1800, celui qui est encore premier Consul, met sur pied une institution chargée d'émettre les billets.

Ce 21 février 2023, la Banque de France attire l'attention sur l'existence de faux chèques en circulation où elle apparaît comme établissement bancaire de l'émetteur.
Crédit : SIPA
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François Lenglet - édité par Louis Chahuneau
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À l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon, célébré mercredi 4 mai, retour sur l'institution créée par Napoléon Bonaparte. Tout l’Empire a été dominé, au plan économique, par le financement de l’État français et de ses campagnes militaires, bien sûr. Mais c’est avant même l’empire que Bonaparte, qui n’était alors que Premier consul, met sur pied une institution privée, la Banque de France, détenant le monopole de l’émission des billets de banque émis à Paris. 

C’est en 1800 tout rond. Et comme à l’époque, on n’a guère de notion du conflit d’intérêt, le premier actionnaire de cette banque flambant neuve n’est autre que Bonaparte lui-même.  Avec sa famille et des proches comme Murat. Il s’agit de gérer la monnaie nouvellement crée, le franc germinal, et de stabiliser le marché de l’argent en France, après les désordres extraordinaires qu’a connus le pays pendant la Révolution française. Créer la confiance, dans la monnaie, dans le crédit, c’est l’éternelle obsession des gouvernants du monde entier et à toute époque. Car c’est cela qui conditionne le commerce et la croissance.
 Et c’est une institution privée qui est ainsi chargée de la monnaie ?

Nationalisation en 1945

Tout au long du XIXe siècle, la Banque de France restera privée, versant des dividendes à ses actionnaires, tout en aidant au financement de l’économie et de l’État. À l’époque, les dépenses publiques ne pèsent que pour quelques pourcents du PIB, sauf en période de guerre, car il n’y a pas d’état-providence. 

Mais, au moment du front populaire, c’est la victoire de la gauche aux législatives de mai 1936, se développe une campagne contre les actionnaires privés de la Banque, ceux qu’on appelle les Deux cents familles, les capitalistes de l’époque, parfois descendants de l’aristocratie, accusés de gérer le bien commun dans leur propre intérêt. Le gouvernement de Léon Blum obtient la mise sous tutelle partielle de l’institution. Et c’est le général De Gaulle qui nationalisera la Banque de France, en 1945.

Un compromis entre investisseurs privés et l'État

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L'avantage était de s’assurer que la banque financerait l’état à bon compte, si elle n’était plus contrainte de verser des dividendes à ses actionnaires privés. En clair, de faire marcher la planche à billets, pour payer les dettes de guerre et financer le démarrage de l’État providence, qui date aussi de 1945. 

En matière de gestion de la monnaie, il y a en fait non pas un mais deux objectifs, inspirer confiance, on l’a vu, et financer l’état avec des taux d’intérêt faibles. Le problème, c’est que ces deux objectifs sont contradictoires : si je veux rassurer les investisseurs privés, il faut que je fasse payer sa dette à l’état. Et à l’inverse, si je veux feux favoriser l’État, j’inquiète les détenteurs de capital, qui s’enfuient, par peur d’être spoliés. La bonne politique consiste à trouver le compromis entre ces deux nécessités impossibles à concilier. 
 
Aujourd’hui, la banque de France est toujours publique, mais elle a un statut particulier qui lui confère l’indépendance vis-à-vis du pouvoir politique, justement pour inspirer confiance. Mais le pendule est en train de basculer à nouveau vers l’autre extrémité. La priorité d’aujourd’hui n’est plus d’inspirer confiance, mais de financer à bon compte l’État et ses dettes considérables. Car la crise de la Covid-19 coûte à peu près l’équivalent d’une guerre. Dans ces périodes, toute prudence disparait, et généralement, la monnaie est mal gérée, ce qui fait redémarrer la hausse des prix. Il faut s’y préparer.

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