Une nouvelle qui fait trembler l'automobile en France. Deux groupes automobiles auraient triché sur le prix de certaines pièces détachées, selon Mediapart. PSA et Renault auraient secrètement et artificiellement gonflé les prix de pièces détachées dites captives. Les pièces captives dans le jargon automobile, sont pour la majorité des pièces de carrosseries.
Or pour ce genre d'éléments, les constructeurs ont le
monopole, ils fixent eux même les prix et il peut paraître tentant d'augmenter
les tarifs afin d'augmenter sa marge. Dans cette affaire on parle de 15 % en
plus par rapport aux tarifications normales.
Cependant, PSA et Renault contestent totalement
l'information. Mais si elle est avérée, elle pourrait s'expliquer assez
simplement. Les deux groupes utilisent le même logiciel de gestion appelé
Partneo. Or ce dernier serait très facilement modifiable, de plus, au vu du
nombre important de pièces à gérer l'augmentation des tarifs pourrait passer presque
inaperçue.
Un exemple simple : le rétroviseur des Clio III, qui coûte 10 euros, revendu déjà huit fois plus cher à 79 € à la base, monte à 165 euros avec ce logiciel. Au niveau mondial, Renault et PSA auraient généré 100 millions d'euros de profit par an, soit un total de 1,5 milliards d'euros.
De plus si on remonte dans le temps, ce type de problème
n'est pas nouveau. L'année dernière, l'autorité de la concurrence a déjà épluché
le dossier, sans donner suite, faute d'éléments. Elle recommande néanmoins depuis 2012 la fin du monopole des
constructeurs sur ces pièces détachées. En définitive, cette rumeur, ajoutée aux
traces laissées par les derniers scandales du diesel, risque d'écorner un peu
plus l'image des constructeurs.
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