Les enjeux sont lourds. Pour les salariés, pour les partenaires sociaux et pour la présidence Macron qui doit, sur ce terrain socialement explosif, afficher qu'elle ne boîte pas trop à droite dans la conduite des affaires.
Le plat principal (la priorité), c'est la bombe des contrats courts. Comment enrayer l'envolée des CDD de moins d'un mois. Syndicats et patronat sont en opposition frontale. Le Medef ne veut aucune entrave. Le gouvernement menace, faute d'accord solide, d'imposer un bonus-malus dont personne ne veut aujourd'hui.
Autre fossé à franchir : l'extension de l'assurance-chômage aux démissionnaires et aux indépendants. C'est une promesse de campagne. Le gouvernement rêve d'une solution robuste. Les syndicats comme le patronat ont une autre priorité : ne pas relancer la charge des cotisations sur les salariés et les entreprises.
Pour les indépendants, les intéressés sont preneurs mais pas payeurs. Comme il n'est pas question de pénaliser les salariés qui cotisent, le dossier pourrait patiner. Reste le contrôle des chômeurs, avec un taux d’irrégularité de 14%. C'est un sujet très médiatique mais pas fondamental, donc moins conflictuel.
Les positions peuvent-elles se rapprocher ? C'est l'intérêt supérieur des partenaires sociaux. Ils jouent dans ce dossier leur crédibilité face à un État qui ne cache plus qu'il veut poser sa patte sur ce sujet. À ce stade, le point de blocage vient principalement du patronat.
Le Medef est en pleine période pré-électorale. La bataille pour succéder à Pierre Gattaz est rugueuse, et les options patronales divergent assez fortement. Côté Syndicats, les positions sont plus lisibles : elles sont en phase avec leurs positions traditionnelles.
Le gouvernement est sur un chemin de crête. D'un côté il veut des résultats significatifs. En priorité sur les contrats courts à répétition. C'est un sujet qu'il ne peut pas rater car c'est la contrepartie, le volet social, des nouvelles ordonnances de la loi Travail. Mais il veut aussi des résultats rapides (on va boucler le dossier le 15 février).
Comme le candidat Macron n'a jamais caché que l'État payeur est légitime pour commander, on peut donc s'attendre à ce qu'il torde quelques bras, et qu'il fasse au passage bouger les lignes.
- Les frais bancaires ont augmenté trois fois plus vite que l'inflation depuis 2013.
- Sodexo va se mêler à la bataille de la livraison de repas cuisinés. Le groupe marseillais rachète FoodChéri, une pépite de la food tech tricolore.
14/20 à la filière maroquinerie. Elle affiche une croissance de 7%, elle a recruté 1.000 artisans salariés en un an et elle devrait en attirer autant cette année.
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